lundi 20 avril 2009

L’économie financière redémarre : et on refait de vieilles recettes dans de vieux pots…

En lisant ce texte du Gaulliste libre, je découvre quelques articles du Monde concernant l'état de notre économie, et particulièrement celui-ci sur les banques américaines. Bénéficiant de l'énorme financement de l'État américain, les banques sont en train de renouer avec des profits, assez mirobolants par ailleurs. De plus, le journal nous indique que ces mêmes banquiers ont bien fait de licencier rapidement et massivement, puisqu'ils ont ainsi réussi à dégager de la marge pour rebondir.

Deux victimes de la crise apparaissent ainsi :

  • Les salariés d'abord ont payé l'ajustement de l'ensemble du système économique, alors qu'ils n'étaient pas responsables des décisions d'orientation de leurs dirigeants. Cela a commencé par les banques, puis se poursuit maintenant dans l'économie réelle.
  • Les États, c'est-à-dire nous, les gens qui ne bénéficient pas de l'enrichissement récent de l'économie, vont bientôt devoir payer les factures des énormes crédits faits aux entreprises, et particulièrement aux banques.

Au total, on est bien dans la socialisation des pertes et dans la privatisation des profits. En plus, l'économie semble donner des signes de redémarrage, ce qui signifierait que le système n'évoluerait pas.

Pourtant, contrairement au Gaulliste libre, je pense que le système ne peut pas réellement redémarrer comme avant, du fait de l'énorme taux d'endettement des États comme des ménages. Les entreprises ne peuvent plus espérer vendre massivement maintenant sans recourir à des hausses de salaire et à une meilleure répartition capital-travail des revenus. Si on reste dans la situation actuelle, l'économie ne pourra pas redémarrer comme elle l'a fait les années précédentes, car nos capacités d'endettement sont à leur maximum. N'oublions pas non plus que la croissance récente s'est faite massivement sur l'immobilier, et je ne vois pas comment ce secteur redémarrerait avec les mêmes recettes que les années précédentes, d'autant plus que la hausse des impôts va bientôt suivre, d'une manière ou d'une autre, réduisant nos possibilités d'endettement…

Je ne veux pas être pessimiste, mais je crains que l'économie réelle ne redémarre pas aussi vite que cela, malheureusement pour l'ensemble des salariés...

8 commentaires:

  1. Globalement d’accord avec toi sauf peut-être sur le détail « des factures des énormes crédits faits aux entreprises, et particulièrement aux banques »
    Si l’économie redémarre, en particulier dans les hautes sphères nous ayant plombé cet automne, les banques pourront rembourser leurs dettes, c’est de la logique mathématique.
    Maintenant, dis toi bien que l’économie réelle est là où elle doit être en ce moment, je ne vois pas le niveau de vie remonter, le français est en bas, et y restera.
    Un peu de divination… Pour la consommation, on trouvera bien d’autres peuples nouveaux riches…

    RépondreSupprimer
  2. Je suis plutôt d'accord avec Manu : le marché de l'endettement chinois est un eldorado, puis viendra l'Inde. "3 milliards potentiels de crétins asservis à part certains de leurs amis" ça durera bien encore une petite dizaine d'années grâce à eux... Bon un coup de subprimes en Chine ça fera très très mal mais comme ce sera aux cons de citoyens "de base" de régler l'addition pourquoi se priver hien ?

    RépondreSupprimer
  3. Les Chinois n'ont pas les mêmes capacités d'endettement que nous quand même, les gars. Ils ont un revenu bien inférieur par habitant. Certes, ceux qui peuvent consommer comme nous sont nombreux par rapport à l'Occident, mais ce système ne tiendra pas très longtemps.

    RépondreSupprimer
  4. Ils sont aussi 5 fois plus nombreux que les américains, une vingtaine de fois plus nombreux que nous et ont tout le confort moderne à rattraper sur nous...

    Ne t'inquiète pas pour eux, ils auront des prêts à taux variable, faible au début puis grimpant avec leur niveau de vie moyen. TU prends les banquiers pour des ploucs ? Il y a une montagne d'or à se faire...

    RépondreSupprimer
  5. @ Fabrice : donc, tu es d'accord avec moi : il faudra bien une hausse du niveau de vie, et donc un changement de la répartition des revenus.

    RépondreSupprimer
  6. @Mathieu

    Non, même répartition en pourcentage mais plus gros gâteau à partager. Les hausses de salaire chinois seront (sont déjà) ridicules par rapport aux bénéfices réalisés mais suffisantes pour inciter à l'endettement.

    L'industrie chinoise s'est développée sur l'export, cette époque est finie (pour cause de baisse de niveau de vie dans les anciens pays riches) ils vont donc recentrer sur la production à usage national maintenant qu'une partie de la population peut consommer et s'endetter. Et puis il reste toujours l'export vers le Brésil comme marché juteux...

    RépondreSupprimer
  7. Les banquiers n'ont plus de fric pour l'instant, et les contribuables lambda non plus, mais dites vous bien que le banquier en trouvera du couillon pour consommer et emprunter, et si nous autres "occidentaux"(haha!) ne faisons plus l'affaire, il trouveront d'autres pigeons.

    RépondreSupprimer
  8. @ Fabrice : là, j'attends de voir. Aujourd'hui, la Chine a une production tournée vers les pays riches. Il va lui falloir un moment pour que sa population puisse massivement acquérir nos produits.

    @ Manuel : ça, oui, on peut leur faire confiance.

    RépondreSupprimer