vendredi 23 juillet 2010

Être militant, c'est terrible...

S'engager, cela a des côtés très positifs. On défend une cause et des idées. On essaie de tout faire pour que son camp accède au pouvoir et mette en application sa vision de la société. On exprime librement ses positions.

Et puis, il y a une autre situation, très pénible. C'est lorsque votre camp déraille, dit n'importe quoi, et que vous n'êtes pas en accord avec lui. Étant membre d'une association et d'un syndicat, je trouve déjà la situation pénible lorsqu'on est en position de devoir défendre des idées, des actes ou des positions qu'on ne supporte pas... Mais alors, quand on est en politique.

En ce moment, c'est le militant UMP qui est mal à l'aise. Je le comprends. Quand on a à supporter le n'importe quoi de Frédéric Lefebvre et les défenses plus qu'hasardeuses d'Eric Woerth, il y a vraiment de quoi s'énerver. Et pourtant, on défend publiquement, et on est joyeux de façade.

Je te rassure, je pense que de nombreux militants de gauche ont vécu les mêmes moments dans le passé, voire encore aujourd'hui.

D'où, finalement, le questionnement final : est-il vraiment intéressant d'être militant si c'est pour assumer des événements dont on n'est pas directement responsable ?

Personnellement, je ne me suis toujours pas engagé en politique, en grande partie à cause de cela, incapable de devoir défendre des gens sur lesquels je n'ai pas d'impact ou des actes que je n'ai pas moi-même décidé. Un jour, peut-être...

4 commentaires:

  1. Etre militant c'est renoncer à un idéal personnel et soutenir un idéal collectif concocté et plus ou moins appliqué par des politiciens.
    Et comme tu le dis, cela amène à devoir assumer des choix qui ne sont pas forcément les nôtres.
    Je ne serai jamais militant, pas en politique en tout cas.

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  2. @ Manuel : moi, je ne dis pas jamais, mais bon, sérieuses réserves tout de même.

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  3. @ Mathieu,

    C'est vrai que nous vivons une époque, où avoir un idéal devient difficile. A mon avis, l'UMP n'a rien de plus à se reprocher que la gauche traditionnelle (je ne parle pas ici ni de l'extrême gauche, ni droite. Curieusement dans leurs excès, ils se rejoignent sur bien des points.

    Ce qui est dommage en revanche, si l'on est déçu de l'UMP, en face c'est pire. Ils usent d'une telle démagogie. utilisent la jeunesse et les plus démunis avec des promesses que la crise occidentale actuelle, et la mondialisation, ne permettraient jamais de tenir. Ils ont des slogans d'un autre temps. Ils stagnent. Et vraiment leur course au pouvoir avec tant de démagogie me dégoute assez.

    Sarkozy n'est pas parfait, et il a bien déçu. Cependant, il faut reconnaître, qu'avant même qu'il soit élu, il a été la cible permanente, toujours sur des choses qui se rapproche plus de la forme que du fond.

    Je m'en tape de sa montre, de sa femme, de ses Vacances, et même de son "casse toi pav'con". Il s'est montré tel qu'il est. Par contre, on ne peut lui reprocher l'inertie. Et pourtant quoi qu'il proposerait rencontrerait de l'opposition, il dirait une chose ou son contraire, la démagogie de l'autre côté y trouverait à redire.

    Des "affaires", il y en a a gauche autant, que dis-je ? Je crois bien davantage à gauche... Et l'ère Mitterrand a plongé la France, dans ce que l'on connait maintenant.

    Ce n'est pas en quatre ans d'exercice que la France se retrouve tout d'un coup, dans l'état où elle se trouve... C'est le résultat de plusieurs gouvernements successifs. Ils ont toujours eu peur de passer les réformes nécessaires, cédant toujours par "électoralisme" à la rue.

    Si les réforme de la retraite de SarKo sont mauvaises, cela ne valait pas ces grèves incessantes et infiniment couteuses pour la France. 2012, n'est pas loin, et si une chose doit être préservée c'est la démocratie. Grace à cette démocratie. En 2012, ces réformes si elles se révèlent mauvaises pourront être refondées.

    Le droit de grève est une chose essentielle, quand on ne la fait pas pour un oui, pour un non ! Comme ils l'utilisent en ce moment, elle ne veut plus rien dire, et ressemble plus à un principe totalitaire qui viendrait de la rue. Le pire qui soit, parce que va discipliner la rue quand elle se déchaine.....

    Sarkozy n'est peut-être pas celui qui faut - mais certainement pas le diable pour qui on veut le faire passer.

    Alors droite, gauche ? Oui, maintenant ces deux partis se valent. La différence pour moi, est de choisir le moins utopiste.

    Cordialement,

    MMlles

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  4. @ MMlles : toutes ces circonvolutions pour finir par dire que vous êtes de droite et que vous appréciez Sarkozy, je dois admettre que ce n'était pas vraiment nécessaire. Dire que Sarkozy est vrai est en plus très étonnant : je crois au contraire que le président manie très bien ses provocations et ses déclarations, voire ses épouses, et est très heureux qu'on en parle autant. Rien de naturel dans tout ça, beaucoup de calculs politiques au contraire.

    Sur le reste, je suis d'abord dérangé par votre raisonnement sur le possible et l'impossible. Pourquoi faire de la politique, voire fonder une démocratie, s'il n'y a qu'un seul possible ? Autant créer directement une dictature.

    Sur la grève, j'aimerais bien que vous me montriez comment ce mois passé a menacé la démocratie. Franchement, cela m'intéresse, puisque vous semblez dire que vos droits ont été remis en cause.

    Enfin, deux ans en plus à travailler, c'est loin d'être rien et cela valait une grève, d'autant plus que l'on sait que ces deux ans ne sauveront pas le régime de retraites.

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