samedi 18 avril 2009

Choose life?

Ces derniers mois je me suis posé quelques questions sur l'évolution personnelle, les choix que l'on peut faire dans une vie et les répercussions que ceux ci ont sur notre vie professionnelle, et sur notre place dans la société.
Sans rentrer dans les détails, je dirais simplement que j'ai fait quelques choix risqués et suis sorti des sentiers battus. J'ai profité de mes vingt ans pour m'extirper du moule dans lequel j'étais en train de tomber, pour découvrir...
Les voyages, les excès festifs, la vie au jour le jour, l'absence totale de responsabilité et de vision d'avenir ont guidé mes pas pendant mes années de d'insouciance.
Mauvais garçon, cigale, raté, perdu, mal barré, c'est peut-être ce qu'on peut penser de quelqu'un qui fait des choix originaux.
Expérience, ouverture d'esprit, courage sont d'autres termes un peu plus positifs.
La liberté a un prix, faire ce que les autres ne peuvent, ne veulent ou n'osent faire vous transforme en quelqu'un de marginal, de fou même comme j'ai pu l'entendre.
Et la société vous le fait payer, en tout cas la société française vous le fait payer, les potentiels employeurs voient en vous quelqu'un d'instable, d'incontrôlable, les expériences personnelles ou professionnelles à l'étranger ne sont pas considérées, et on se retrouve face à des personnes ne voulant ou ne pouvant pas comprendre les choix que l'on a pu faire. Et je ne parle pas de valoriser ces choix et les riches expériences qui en découlent.
Je ne veux pas refaire un procès aux patrons, pour ça, vous avez mes deux compères, le rouge clair (rose...) et le rouge foncé.
Je fais juste un constat qui me désole, la prise de risque, la différence, l'originalité n'est pas récompensée dans notre société, elle est punie.
L'enrichissement d'une expérience professionnelle variée, d'une expérience à l'étranger, des multiples voyages; la faculté d'adaptation à des cultures différentes sont des atouts non reconnus en France, ou alors trop rarement.
Même si je me refuse à faire un choix (d'ailleurs c'est trop tard..) qui consiste à se mettre dans un moule, à vivre la vie qu'on l'on se voit attribuée à la sortie des études, j'ai compris que la stabilité, la sédentarité, la continuité sont des éléments indispensables à la réussite professionnelle.
Bien entendu, je ne dis pas que tous doivent, ni même veulent se risquer à sortir du chemin goudronné, mais qu'au moins l'on puisse le faire sans voir son CV estampillé "instable".
Pourquoi ce besoin d'uniformité? Pourquoi ce rejet de la différence?
Je suis persuadé que les patrons choisissant de recruter un candidat au profil "original" sont majoritairement récompensé de leur prise de risque relative.
Veut-on des moutons ou veut-on un panel d'employés apportant chacun leur bout de connaissances, leur expérience, leur motivation?
Pour ma part, je ne suis pas à plaindre, mais ce n'est pas la France qui me permet d'affirmer ça, je suis, pour la énième fois un (semi) expatrié.
Plus généralement, notre monde devient uniforme, il faut être mince, beau, belle, habillé comme ci, coiffé comme ça, écouter de la musique de merde, voir des films de merde.
Celui qui ne respecte pas ces critères perd des points.
Je sens que je vais partir dans tous les sens alors je vais m'arrêter là.

18 commentaires:

  1. Tu es prolifique en ce moment ! Et j'ai particulièrement apprécié ce billet.
    Je crois l'avoir déjà dit, mais je pense que tu devrais, mettant de coté la pudeur, nous faire partager davantage tes expériences. C'est enrichissant.

    RépondreSupprimer
  2. Merci Paul, ça me fait vraiment plaisir.

    RépondreSupprimer
  3. Remplace "instable" par "précaire" et tu seras définitivement de ton époque. Courage.

    RépondreSupprimer
  4. Cette supposée instabilité amène à la précarité, c'est bien ça le malheur. On juge une personne en surface et celle ci se voit condamnée à essayer de sortir de ce statut.

    RépondreSupprimer
  5. La différence doit faire peur aux employeurs...

    RépondreSupprimer
  6. @ Mathieu : la "différence", cette richesse, fait malheureusement peur à beaucoup de gens...

    RépondreSupprimer
  7. Elle fait peur car elle te fait sortir du moule dans lequel les employeurs, je dirais même la société, veulent te savoir.

    RépondreSupprimer
  8. Je crois aussi que le problème avec les gens différents, c'est qu'on ne sait pas trop où les mettre. Un employeur cherche un profil pour travailler tout de suite. Il y a des critères pour trouver ce profil, et il est plus simple de se référer à cela.

    RépondreSupprimer
  9. Tiens, Manu replonge dans ses anciennes citations ;)

    "But why would I want to do a thing like that? I chose not to choose life. I chose somethin' else. And the reasons? There are no reasons."

    You're no longer constipated ?

    RépondreSupprimer
  10. Je me doutais bien qu'un esprit brillant comme le tien ferait le rapprochement...

    RépondreSupprimer
  11. Je te connais, avec toi tout tourne autour du pipi caca ;)

    RépondreSupprimer
  12. Ca n'est pas exactement ce à quoi je pensais... Mais toi oui, apparemment!

    RépondreSupprimer
  13. Mais si mon petit Spud tu pensais à ça...

    Parce qu'il n'y a que toi pour te voir en Renton ou Begbie, tes potes savent que tu tiens plus de Diane ;)

    RépondreSupprimer
  14. J'ai une gueule de Begbie, moi??

    RépondreSupprimer
  15. C'est ésotérique vos échanges !!

    Sinon, c'est sûr, c'est pénible d'être "pas comme tout le monde", mais pense à celui qui l'est et à qui on n'arrête pas de seriner qu'il faut "se vendre" ...

    RépondreSupprimer
  16. Je suis revenu à la philosophie de mes 20 ans...
    "Se vendre" es à la base de la réussite professionnelle, je ne remets pas en cause. Ce que je remets en cause, c'est le fait d'être catalogué pour avoir eu un parcours atypique.

    RépondreSupprimer
  17. @ Audine

    Plus cinématographiques qu'ésotériques en fait, pour comprendre leur teneur il suffit de savoir que Manuel a été un grand fan de Trainspotting

    @ Manuel

    Non, t'as une tronche de Diane, faut suivre ;)

    RépondreSupprimer
  18. Je me suis servi de mon ancienne citation cinématographique préférée pour faire un peu de philosophie post adolescente, me convenant toujours, c'est tout.

    RépondreSupprimer