Les nombreux remaniements ministériels me laissent perplexes, on prend untel, on le met à la culture et celui qui était à l’éducation nationale pour le mettre au travail, celui qui foutait dehors les immigrés, on le place à l’intérieur…
Alors je suppose qu’il y a des raisons politiques à ce jeu des chaises musicales, mais d’un point de vue de gestionnaire de la maison France, quel est l’intérêt d’interchanger les ministres apparemment sans véritablement tenir compte de leurs compétences ?
Je n’imagine pas mon patron m’envoyer dans un service différent du jour au lendemain, j’ai les compétences pour le poste que j’occupe et plus le temps passe, plus je deviens rentable, en serait-il autrement avec les ministres ?
Les droits de l’homme et le sport, c’est pareil ?
L’éducation nationale et le travail ?
Si un ministre n’a pas été à la hauteur, pourquoi ne pas le virer ?
Et si un ministre a été bon pourquoi le déplacer ?
Placer ses pions en vue de prochaines échéances électorale est-il plus important que d’apporter les meilleures compétences possibles au service du pays ?
Je suis curieux de lire vos avis, merci.
D'abord, un ministre n'a pas besoin d'avoir des compétences particulières (en tout cas pas exceptionnelles) dans le domaine qu'on lui attribue : il a une armée de conseillers, pour ça. Un bon ministre est celui qui sait dégager les lignes de forces d'un dossier, sentir les problèmes qui VONT se poser, déminer les grenades à demi-dégoupillées, etc. En un mot, un ministre, contrairement à ce qu'un vain peuple pense, n'est pas un technicien mais un politique. Et, parfois, un homme d'État (mais c'est 'achem'ent rare...).
RépondreSupprimerDe plus, un ministre peut être déplacé (s'il est bon) vers un ministère à plus haut risque que celui qu'il quitte (ou plus "pépère" s'il est médiocre).
Enfin, on peut le déplacer pour lui faire plaisir, le récompenser. C'est ce qui se passe pour Hortefeux, qui n'a jamais caché qu'il souhaitait être ministre de l'Intérieur.
@ Manuel : je suis d'accord avec Didier. Un ministre est là pour prendre des décisions, pas pour connaître le dossier.
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec vous, mais je pense que l'on est plus efficace quand on est habitué à certains rouages, aux conseillers en place.
RépondreSupprimerChanger, c'est recommencer de zéro.
Vous avez raison concernant les compétences requises pour le poste de ministre, mais ensuite il faut savoir cohabiter avec les hommes en places, comprendre les leviers d'action, qui sont, je suppose propres à chaque ministère.
Je peux me tromper et vous m'avez en partie convaincu, mais je doute encore
@ Manuel : c'est là que l'on voit le génie, ou pas, du politique. Soit il prend rapidement conscience de l'ensemble, soit il est mauvais et se plante.
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