J'arrive finalement chez moi après m'être bien marré devant ce spectacle affligeant, et j'entre dans un appartement aux fenêtres grandes ouvertes, histoire de raffraichir un air brûlant.
Et dès que je me pose dans mon canapé, une bière à la main, je commence à entendre des voix d'hommes cette fois, montant de la rue.
Et là, c'est d'un niveau supérieur à celui des gonzesses de tout l 'heures, j'entends les histoires de culs des mères, des sœurs, même des pères... Tout le monde s'encule, se tue, se suce, apparemment y a un énormément de putes et de salopes dans mon quartier.
Je découvre une réalité que je ne soupçonnais pas...
C'est le quartier de la luxure et du pêché... verbal.
Je vais étonner quelque peu, Didier ne manquera pas de pointer du doigt mes contradictions et il aura raison.
J'ai grandi dans une cité, le hasard m'a fait louer mon appart actuel dans une cité, mais les comportements que j'observe autour de moi me gonfle.
L'hiver c'est mieux, il fait froid, personne ne glande sur les trottoirs, mais l'été, je n'échappe pas aux conversations hautement intellectuelles que je vous ai décrites plus haut.
Je ne vais pas revenir sur toutes les raisons amenant au malaise des banlieues, on l'a fait, je le referai probablement encore, mais je me demande pourquoi ils sont obligés de s'insulter constamment de la sorte.
En plus ils fument du shit ! Heureusement je dirais même, je ne veux pas imaginer la violence verbale sans bédo...
Parfois je ne veux plus essayer de comprendre, je veux juste qu'ils ferment leurs gueules, comme maintenant.
Eh bien, on se croirait au boulot...
RépondreSupprimerPour une fois, je vais être sympa et fermer ma grande gueule...
RépondreSupprimerPourquoi au boulot?
RépondreSupprimerMerci Didier, ça fait du bien...
C'est vrai que nous jamais on ne s'envoie des noms d'oiseaux ;)
RépondreSupprimerT'es de mauvaise foi, je passe pas mes journées à enculer tous les membres de ta famille à hurler que je te tuerai si je te recroise un jour et j'en passe.
RépondreSupprimerJe veux juste dire que ça me saoule à la longue.
Maintenant je ne parle pas d'insécurité ni de violence physique ou de danger, je parle de douleurs auditives.
C'est vrai que toi jamais tu n'as participé à un quelconque effet sonore sous les fenêtres de Mathieu, ou exprimé de manière vocale en pleine rue la douleur d'avoir eu le locataire de ta meuf de l'époque au téléphone, ou encore gueulé dans le bus avec moi à propos de ma position sur le conflit israelo-palestinien...
RépondreSupprimerTu t'embourgeoises mec, fais gaffe à ne pas devenir un clone de Didier.
Oui, oui, Manuel, Fabrice a raison : faites gaffe !
RépondreSupprimerEt continuer à supporter patiemment, calmement, en comprenant la souffrance et le mal-être exprimé par ces jeunes...
(Je vous conseille les bouchons d'oreille - vente en pharmacie.)
@ Didier
RépondreSupprimerContinueZ...
Quand on pointe les carences mathématiques de ses petits camarades on éviter de montrer celles qu'on a en conjugaison le jour suivant ;)
Et moi je devrais retirer ce R de trop dans mon post sinon je passe pour un con...
RépondreSupprimerC'est bien de la mauvaise foi.
RépondreSupprimerTOUS le jours ils enculent leurs mères respectives, t'es bien gentil Fabrice, mais même si j'ai tendance à péter les câbles de temps à autre, mon vocabulaire est différent et je ne t'ai JAMAIS insulté de la sorte quelques soient nos différends.
Maintenant si tu veux absolument me prouver que des gonzesses qui en viennent presque aux mains en se menaçant de s'enculer, que des jeunes se hurlent des insultes pendant des heures d'un côté de la rue à l'autre, c'est normal, alors nous n'avons probablement pas les même notions de ce qui est acceptable.
Que tu me sortes ton discours explicatif sur le malaise banlieue, je comprendrais et j'adhère même, mais que tu me dises que c'est normal et que je ne suis pas mieux c'est un mélange de mauvaise foi, de connerie et de d'estime de moi étonnement faible pour des amis d'enfance.
Didier, faut pas se gêner, au galop, venez nous raconter des choses...
@ Manuel et Didier Goux
RépondreSupprimerMais non, mais non : c'est sociologique, on vous dit. C'est la faute de la société. Et de la bourgeoisie. Et puis des capitalistes, au fait. Et des banquiers, également, salauds de banquiers.
En tout cas , ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas de leur faute et qu'ils sont exploités, qu'ils n'ont pas d'avenir et puis que les jeunes, ça a plein de projet, d'énergie, d'humanisme et cetera...
Ouais ben j'aime encore mieux ça que de m'entendre dire que c'est normal.
RépondreSupprimerJe précise que j'habite une région frontalière avec probablement le bassin d'emploi le plus actif de France et des salaires largement supérieurs à la moyenne. Merci Switzerland.
Alors le coup du gars du fin fond d'une mega cité du 93, on me la fait pas ici.
Ici ils jouent aux rebelles, jeu bizarre...
@ Manuel
RépondreSupprimerSi je n'avais pas d'estime pour toi je ne t'alerterais pas sur le fait que tu vires con je me contenterais de couper les ponts.
Les gens font du bruit... Et ils fument du shit... Et ça te gène toi qui es un modèle de comportement social... Putain man redescends de ta bulle, souviens-toi de ce que tu as fait à 20 ans et arrêtes un peu de délirer !
Je t'ai toujours dit que tu étais réac' mais là tu vires complètement con à te draper dans un costume de citoyen modèle qui se plaint des "désordres urbains".
@ Hérétique
C'est juste humain.
"l'air est brûlant" dit Manuel.Il fait chaud, les gents sont physiquement éprouvés par la chaleur, la patience diminue d'autant que l'énergie physique s'amenuise, alors on s'énerve plus vite et on se gueule dessus. Rien de politique ou de social, juste la conséquence d'une forte chaleur.
Mais qu'ils fument du shit autant qu'ils le veulent, qu'ils restent dans la rue toute la journée, cela ne me dérange absolument pas.
RépondreSupprimerMais les insultes que j'entends jusque tard, à tel point que j'en arrive à vouloir fermer la fenêtre, je n'ai jamais fait ça et je trouve ça triste.
J'ai fait un nombre de conneries invraisemblable, j'ai été super asocial, mais ça c'est juste naze et gênant.
Mais bon, tu ne veux pas comprendre, tu remets ton costume de défenseurs de ces pauvres petits gars de la cité, et je devrais être content d'entendre hurler j'encule ta putain de mère sale fils de pute quand je suis tranquille chez moi et ça toute la soirée entrecoupé de petites pauses.
Je ne me reconnais absolument dans cette jeunesse là, et si ça fait de moi un vieux réac con à tes yeux, et bien je t'emmerde ou pour reprendre un vocabulaire qui apparemment t'es cher, je t'encule profond *censuré*.
Têtu peut vite rimer avec con.
Pas besoin d'être dans une "cité" pour entendre des gens crier (d'ailleurs question à Manuel : comment as-tu obtenu un logement HLM ?).
RépondreSupprimerJ'habite au centre ville d'Aix-en-Provence, ville on ne peut plus bourgeoise, et toute la semaine des jeunes complètement pompette crient dans la rue jusqu'à très tard dans la nuit. Les vendredi et samedi, c'est presque impossible de dormir, à moins de fumer du shit :)
Je n'habite pas un HLM.
RépondreSupprimerDeuxio, qu'ils fassent les cons bourres a gueuler , ce qui m'énerve c est cette poésie sur la vie sexuelle des familles des insulteurs/insultants.
Et je m'en fous que ce soit une cite ou non, ca me gonfle, c est tout.
@Manuel
RépondreSupprimerUn mec qui prend une pose de karaté et qui dit à un autre qui lui demandait "qu'est-ce-que tu fais?" un "je nique ta mère" ça ne te rappelle rien ?
Tu n'avais pas trouvé ça choquant à l'époque, juste con mais ça t'avait fait rire.
Je ne défend pas les gars de cité, et comme tout le monde ça me fait chier quand mes voisins s'engueulent et que je n'arrive pas à écouter mon film tranquille. Mais moi je comprends que ça m'arrive aussi de déranger les autres en faisant du bruit et que c'est aussi ça la vie en société : accepter que le bruit des autres dérange.
Et pour le vocabulaire, je préfère un "je te pisse à la raie bien tranquille". Question de références musicales.
@Manu (again)
RépondreSupprimerDans cette histoire tu me fais penser à une voisine que j'avais dans mon ancien appart' et qui avait voulu faire interdire l'accès du mail aux gosses qui "faisaient trop de bruit en jouant".
Mes voisins percent des trous, les gamins jouent à la balle devant le panneau "jeux de ballon interdits", ça gueule, mais ça ne me dérange pas (sauf le perçage mais bon), ce n'est pas une histoire de bruit, je trouve ce que j'entends choquant, et ça me dérange, c'est tout.
RépondreSupprimerBin t'as raison Manuel, oui c'est gonflant et non, l'insulte n'est pas un mode d'expression normal... Courant certes, mais pas acceptable pour autant.
RépondreSupprimerCommuniquer sans niquer, ça s'apprend, notamment à l'école, le vocabulaire aussi. Avec les arts, la littérature , tous les modes d'expression qu'on minimise aujourd'hui sous prétexte qu'il faut envoyer cette masse médiocre au turbin et vite. Conclusion : merci le capitalisme. De nos jours, on apprend à parler et écrire juste assez pour avoir une chance d'être recruté un jour, dans des établissements où le sous-effectif permet difficilement un travail de fond sur la violence verbale et physique.
P'tain, ce billet et ces commentaires, c'est un ensemble de putain d'enculés qui niquent leurs mères la pute !!!!
RépondreSupprimerPour te répondre, Manuel, c'est ce type de trucs que j'entends tous les jours au boulot. Globalement, cela ne veut pas dire grand-chose pour eux, ils ne se rendent pas compte et ne comprennent pas qu'il s'agit de mots très violents en français. A tel point que les sanctions sont incomprises... En fait, ce qui fait la différence, c'est plutôt le ton employé. Dire "enculé" entre eux en rigolant et dire "enculé" à un adulte en le regardant dans les yeux, cela n'a pas du tout le même sens.
@ Manu
RépondreSupprimerJe trouve plus choquant (beaucoup plus) certains propos tenus sur les blogs que nous lisons en commun. Et pourtant leurs auteurs restent dans le "normalement acceptable".
Tu peux me traiter de sheepfucker ça me fera marrer parce que tu ne le pense pas réellement, certains me traient simplement de "gauchiste" et ça me dérange parce qu'ils me considèrent là comme un imbécile complice de crimes odieux.
@ Marie Georges
Brassens chantait "la ronde des jurons" et "putain de toi", pourtant il reste une des références de la musique française du 20e siècle.
Audiard a écrit certaines tirades très crues ("touche pas au grisby salope !") et pourtant il reste reconnu comme un des meilleurs dialoguistes du cinéma français.
Bougre n'est pas moins vulgaire qu'enculé, pourquoi considérer le second comme pire ou moins agréable ?
Comme l'a écrit Mathieu il y a une différence entre placer un fils de pute à la place de la virgule, à la manière du putaing marseillais, et s'insulter en se fustigeant du regard et sur un ton résolument agressif.
RépondreSupprimerMGF, je suis globalement d'accord avec tes explications sur le sujet, mais parfois j'en ai juste un peu marre de trouver des excuses à la connerie, surtout qu'ici, c'est pas le 93, y'a du boulot, y'a de la nature, y'a pas à se plaindre.
@Fabrice,
RépondreSupprimerJe parlais de communication quotidienne, pas d'oeuvres. Et puis j'adore Brassens alors bon je sais... En revanche celui qui me traite de pute toutes les 5 minutes en me disant que c'est de l'art et en me parlant d'Artaud, je le prendrai quand même mal.
@Manuel,
Je ne trouve pas des excuses... Je dis qu'on ne prend pas le bon chemin pour résoudre ça, parce que c'est tout de même un phénomène extrêmement répandu. Ce n'est pas l'indigence lexicale télévisuelle qui va aider. Mais si tu veux, haussons les épaules en disant "bande de cons." Je reste persuadée qu'on peut être moins fataliste que ça, d'où mon laïus sur l'école.
@ Manuel : Pourquoi tu déménages pas ?
RépondreSupprimer@ Manuel
RépondreSupprimerJe préfère quand même qu'en cas de conflit ça se limite au verbal, même si ça doit troubler ma quiétude, pas toi ?
Une baston peut avoir des répercussions bien plus graves qu'un "nique ta mère" mal digéré.
@ Marie George
Vous devriez savoir que pour l'homme la femme est soit une mère soit une pute (dixit Freud repris par Guitry) ! ;)
Je vais déménager sous peu.
RépondreSupprimerEn parlant de violence réelle; il y a quelques temps je me souviens avec entendu un détonation pas loin de chez moi avec dans la foulée, pompiers et flics. Histoire oubliée rapidement jusqu'à hier où l'on me raconte qu'un mec s'est fait tuer par balle dans mon quartier à ce moment.
Comme quoi violence verbale et violence physique ne sont pas si éloignées.
...
RépondreSupprimerFaut pas croire tout ce qu'on vous montre à la télé, Manuel.
Vous allez habiter dans le 93 ? hmmm ?
Vous racontez quoi là, Suzanne??
RépondreSupprimerJ'ai parlé de télé?
J'ai vécu longtemps dans le 93, plus maintenant.
Vous avez fumé ou c'est moi qui ne sais pas m'exprimer?
Manuel:
RépondreSupprimerVous avez oublié les conversations que nous avons eues (Paris is burning et autres sujets)? On me disait sur ce blog qu'on vivait en banlieue pareillement qu'à la campagne, que les seules armes à feu (à part lors d'un petit braquage de ci de là, comme partout) étaient aux mains des policiers, et qu'on se faisait des idées fausses à propos de nuisances diverses à cause des médias (donc, de la télé)
Donc, toutes ces histoires de nuisances sonores et d'insultes, c'est sans doute des choses que vous avez vues à la télé, non ? Parce que moi, dans mon village... ben j'ai pas ça :(
Je n'ai pas parlé de danger, de bandes armées, j'ai parlé de jeunes cons qui se complaisent dans un état de pseudo misérabilisme et qui se la jouent gangster en s'insultant dans la rue. On est loin du Paris qui brûle sous les tirs de Kalachnikovs des hordes de banlieusards venu cramer du bourgeois que vous redoutez tant.
RépondreSupprimerFaites pas d'amalgames, je suis agacé par des cris d'insultes, et il y a eu un meurtre pas loin de chez moi, on est loin des banlieues qui brûlent et d'une révolution des cités.
Evitez d'essayer de me piéger aussi nullement, merci.
Les banlieusards venus cramer du bourgeois que je redoute tant ?
RépondreSupprimerle "que" est relatif à qui, à quoi, là ? Vous voulez dire sans doute "les banlieusards que je redoute tant venus cramer du bourgeois" ? Ah, mais les banlieusards se crament surtout entre eux, voyons.
Ceci dit, je comprends votre irritation, et votre désir de déménager dans un quartier plus calme (plus bourgeois ?) où les gens sont un peu moins niktamerlaput. Ces sales pauvres, il vaut mieux s'en éloigner, n'est-ce pas.....
Je vais essayer une dernière réponse décente avant de mettre à votre niveau.
RépondreSupprimerJe déménage (je ne voix pas en quoi ça vous concerne, mais bon) pour me rapprocher de la frontière et permettre à mon épouse de s'épargner 40mn de bus le matin.
Maintenant si vous voulez faire de moi un petit bourgeois voulant à prix éviter de vivre chez les pauvres, allez-y.
"Je vais essayer une dernière réponse décente avant de mettre à votre niveau."
RépondreSupprimerJ'attends avec impatience les réponses indécentes.