mercredi 30 septembre 2009

The suicide Mo(o)de of France Telecom?

Didier Lombard est le PDG d'une société qui a connu un nombre anormalement élevé de suicides.
C'est un sujet qui m'est passé quelque peu par dessus la tête, même si ce fait est particulièrement triste et surtout incompréhensible.
Comment peut-on en arriver à se suicider à cause de son boulot?
Enfin, je suppose que les dirigeants de France Telecom, à commencer par son PDG doivent être touchés, et même abattus par de tels drames au sein de leur société. Enfin je supposais, car j'ai l'impression aujourd'hui, au vu des déclaration de Mr Lombard que la remise en cause, n'était pas vraiment une priorité.
Quelque soit la réelle difficulté du boulot chez France Telecom, le réel degré de stress provoqué par les conditions de travail, la réaction première d'un chef d'entreprise doit être la remise en cause. Comment éviter ce genre de drames à l'avenir?
Quand j'entends ce matin que ce pitoyable patron parmi les mauvais a prononcé des phrases telles que:
"La première urgence est d'arriver à arrêter la contagion" ou qu'il affirme "vouloir mettre un point d'arrêt à la mode du suicide"

Je comprends que l'humanisme ne fait pas partie de ses caractéristiques, le suicide fait tâche, il a certainement organisé un brainstorming pour trouver des solutions pour se débarrasser de cette tâche.
J'imagine bien un test psychologique en clôture d'un entretien d'embauche pour éviter les suicides.
Ou peut-être va-t-il mettre des grillages aux fenêtres, interdire les objets tranchants, les médicaments, fouiller les employés à leur entrée au bureau, peut-être va-t-il organiser une distribution gratuite de Prozac pour que ces putains d'employés suicidaire arrêtent de le faire chier.
Ensuite il peut se justifier comme il veut, ce qui est fait est fait, si j'insulte mon patron "sans le vouloir", je pourrai m'excuser autant que je veux, mon avenir sera scellé.
Dans un monde rêvé, il démissionnerait, se ferait virer peut-être, mais notre belle société, il continuera comme Hortefeux continue malgré ses excès verbaux "sympatiques"
.

15 commentaires:

  1. Déjà, en 2007, à propos de Renault :

    http://lantiforum.hautefort.com/archive/2007/10/21/le-stress-au-travail-en-equations.html

    Les hommes n'apprennent pas.

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  2. (avec un sous titre au forum de Doudourou qui coupe le souffle)

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  3. Les syndicats ont monté un site - Observatoire (bien avant ces 24 suicides) et il est très intéressant :

    http://www.observatoiredustressft.org/

    voir en particulier la décision du TGI de Toulouse : la Direction de FT contestait auprès de lui la décision du CHSCT de mai 2009, de recourir à une expertise sur le mal être des salariés.
    Les attendus du tribunal sont assez édifiants.

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  4. Edifiant, c'est le moins qu'on puisse dire...

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  5. Grande nouvelle pour toi "l'employé du mois" : FT déplace ses agents dans un bâtiment sécurisé "anti-suicide".

    Dans ce charmant lieu les joyeux employés pourront partager ton épanouissante expérience des "open space", profitant ainsi d'une surveillance et d'un stress permanents.

    On dit merci patron là encore ?

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  6. le lieu en question : http://www.rtbfinfo.be/info/monde/france/france-telecom-amenage-un-immeuble-anti-suicide-145935

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  7. Je ne vois pas le rapport entre ce billet et FT et mon expérience positive d'un open space, Fabrice...
    Tu n'as peut-être pas compris le ton de mon billet, veux-tu une explication en couleur?
    Si t'en as après la droite libérale, va voir tes amis et lâche moi la grappe avec ton attaque gratuite et surtout totalement hors de propos, le cas échéant.
    Merci

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  8. Je souligne juste certaines incohérences de ton propos dans le temps, mais comme toujours tu n'arrives pas à accepter d'(avoir dit des conneries (et pourtant du "l'open space c'est génial" tu es passé au "putain le stress au boulot c'est lourd" puis à la dénonciation des mauvaises techniques de management accumulant le stress comme seul outil).

    Te serais-tu fourvoyé au début, confondant excitation de la nouveauté avec réalité (comme sur d'autres sujets, tel Obama par exemple) ? Impossible...

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  9. Laissons Obama de côté, rien à voir.
    J'ai fait un billet sur l'Open space, et je maintiens après plus de 6 mois, que c'est un environnement très agréable, mais je me garderai de généraliser, c'est bien chez moi.
    Pour le reste, la réaction du PDG de FT est lamentable, cela n'a rien à voir avec le boulot, quand il y a problème, il faut se poser les bonnes questions, il ne fait apparemment pas.

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  10. Non seulement les dirigeants de FT ne se posent pas les bonnes questions, mais ils empêchent à tous prix les syndicats de le faire. Y compris donc en attaquant en justice systématiquement les décisions des Comités d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail, et alors même que ce sont des instances paritaires (dans lesquelles ils s'expriment).
    Le PDG dit qu'il va arrêter UN mois sur UN site la mobilité obligatoire des cadres tous les 3 ans ??? La réalité, c'est que la mobilité est obtenue souvent à coup de pressions voire de harcèlement auprès de tous les salariés (et évidemment les techniciens), et c'est parfois tous les 6 mois.
    Les avis des médecins du travail sont contestés, les institutions représentatives du personnel ne savent plus où elles campent : les délégués sont incapables de se prononcer sur le périmètre de leur(s) mandat(s) tellement celui-ci change souvent ...
    Les dirigeants de FT contestent tout : même l'utilisation d'escabeaux mobiles pour travailler en hauteur à la place des navettes étudiées exprès (ça revient moins cher et ils ne nécessitent qu'une personne pour l'intervention ...). Le Ministère du Travail est obligé d'intervenir directement pour interdire ces changements : les escabeaux sont dangereux ...

    C'est inimaginable ce qu'il se passe dans les grandes boites que je citais dans mon billet sur les Lentilles il y a 2 ans.
    A l'époque, lorsque je parlais de suicides dans les entreprises, quelques "blogueurs de gauche" étaient irrités : il fallait que j'arrête de donner dans le compassionnel.

    On peut prendre les paris : une des prochaines grosses boites à attirer l'attention sur la souffrance au travail sera Pôle Emploi.
    On le voit déjà, dans les services et au sein des syndicats.

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  11. @ Manuel : j'admets que je ne comprends pas bien ta défense de l'open space.

    Certes, cela se passe bien chez toi, mais l'open space vise clairement à mettre une pression sur l'employé, qui est sous la pression permanente du groupe.

    Après, il me semblait que c'était la mobilité forcée qui posait problème chez FT.

    En tout cas, ce PDG n'est pas du genre à négocier avec des syndicats ni des délégués du personnel. Seul un départ pourrait permettre une amélioration de la situation.

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  12. Je ne comprends pas bien pour ma part que la discussion tourne autour de l'open space.
    D'ailleurs, je pense que vous pourriez comprendre, de par mon expérience actuelle que l'open space n'est pas responsable de ce qui se passe chez FT, mais plutôt le mode de gestion du personnel.
    On peut gérer un open space de manière positive et le rendre agréable, et on peut le gérer de manière à le rendre invivable en s'en servant pour fliquer le personnel. Maintenant si un patron veut fliquer son personnel et met en place une politique de pression/stress, il n'a pas besoin d'un open space, il le fera dans n'importe quelles circonstance.
    Votre entêtement à vouloir placer l'open space comme facteur déterminant d'un malaise au boulot est dangereux car il permet d'occulter les réels problèmes.

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  13. Il n'y a aucune histoire d'open space dans les souffrances exprimées par les salariés de FT.

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  14. @ Manuel : c'est Fabrice qui a abordé la question. Je reste persuadé que la présence de murs t'isolant dans un bureau est un vrai gain pour le salarié. L'open space permet le contrôle, que le patron le fasse positivement ou négativement.

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  15. En même temps, je ne vois pas le problème à être contrôlé au boulot, on est bien censés bosser au boulot, non?
    Le problème, c'est quand un patron met une pression disproportionnée sur ses employés, ce n'est pas le cadre.

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