lundi 19 janvier 2009

Et maintenant, quoi?

Çà y est, le cessez-le-feu est en place, il est fragile, mais il a le mérite d'exister et d'offrir un peu de répit aux habitants de Gaza.
Mais maintenant, que va-t-il se passer?
Le traditionnel plan de Paix inappliqué? J'en ai bien peur, mais je garde espoir.
Tout dépendra bien sûr des élections israélienne de février, de la position que prendront les États-Unis sous le règne d'Obama mais également de la situation palestinienne entre Fatah et Hamas.
Beaucoup d'inconnues qui rendent les prévisions incertaines.
Toutefois, l'espoir est là.

-On peut espérer que Livni ou Barak sera élu(e), le conflit s'étant déroulé sans accrocs d'un point de vue israélien.

-On peut également rêver à une secrétaire d'État américaine qui porte son nom aussi bien que son mari, on peut rêver qu'Obama fasse tout le contraire de son prédécesseur, qu'il se servira de la crédibilité de son équipe auprès d'Israël pour demander aux israéliens de faire les efforts nécessaires et jusque là toujours évités.

-On peut croire que le Hamas affaibli accepte de former un gouvernement avec le Fatah, ce qui permettrait à l'Autorité palestinienne de toucher l'aide européenne et de redevenir un interlocuteur crédible et accepté.

A mon avis, Israël est le grand gagnant de ce conflit, ils n'ont eu que peu de pertes, ont atteint tous leurs objectifs de guerre et ont évité un enlisement urbain dangereux.
La question est maintenant de savoir si cet avantage se traduira par un statut quo qui pourrit la région depuis des décennies ou si le nouveau gouvernement prendra le risque de miser sur un Paix et non un énième cessez-le-feu.
Je ne m'étale pas sur la volonté du Hamas de se réarmer au plus vite, car c'est leur rhétorique guerrière habituelle que je préfère ignorer.
Les saoudiens ont bien compris que le moment est charnière et ont sous-entendu un ultimatum assez juste.
J'ai mis plusieurs lien du quotidien de la gauche israélienne Haaretz pour les anglophones intéressés par un point de vue intérieur modéré.

8 commentaires:

  1. Le problème est que si vous "ignorez" la volonté guerrière du Hamas, vous vous condamnez à ne pas comprendre grand-chose au reste, il me semble. Car les Israéliens,, eux, ne l'ignoreront pas, vous pouvez leur faire confiance.

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  2. J'ai conscience de leur raison d'être guerrière, et je pense d'ailleurs que cette guerre, aussi horrible fut elle, était quelque part nécessaire, car le Hamas est bien affaibli.
    Toutefois, si la frontière égyptienne est hermétique, que le Hamas partage le pouvoir avec le Fatah, il va falloir qu'Israël prenne un risque, celui de normaliser ses relations avec les palestiniens.
    Ne pas réagir au quart de tour, accepter l'intervention internationale.
    Les israéliens sont conscients du danger représenté par le Hamas, biensûr, mais ils en ont également assez de cette interminable période sanglante.

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  3. J'ai peut-être tort, mais je vois assez mal le Fatah et le Hamas parvenir à s'entendre. Dans la mesure où je crois que le Hamas n'en a strictement rien à foutre, du peuple palestinien.

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  4. Je suis un peu du même avis, c'est pour ça que j'ai écrit "on peut croire", mais je n'y crois qu'à moitié, comme à l'élection de Livni et l'intérêt d'Obama.
    C'est un billet "si tout se passe bien", il serait très facile d'en faire un "si tout se passe mal"...

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  5. Bon billet.

    C'est dingue comme tes positions ont évolué avec le temps...

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  6. Depuis quand?
    Chacun devrait faire évoluer ses positions, le fait d'être partisan ne doit pas empêcher d'être lucide.

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  7. @ Manuel : il y a quelques années, tu aurais préféré la force sans négociation. Enfin, il me semble...

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  8. Non, je n'ai jamais préféré la force à la négociation, mais j'ai longtemps été incapable de me montrer mesuré face à ce déchainement anti-sioniste français, ce qui m'a poussé, jeunesse fougueuse oblige, à tenir des propos peut-être un peu radicaux.

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