dimanche 15 février 2009

Cher lecteur, payons les dettes pourries des banques !

Cher lecteur, le joyeux week-end qui est en train de s’achever est pourtant chargé de mauvaises nouvelles au plan économique. On apprend d’abord ici que, malgré les discours nombreux visant à dédramatiser la crise actuelle, l’inflation repart de plus belle. Les prix alimentaires de base, y compris sur les premiers prix, augmentent alors que les prix de ces matières sur les marchés internationaux sont à la baisse.

Ici, des rumeurs bruissent : certains pays européens sont au plus mal financièrement. Il se murmure même que l’Autriche serait sur le point de demander une aide d’urgence à l’Allemagne pour retrouver un peu de liquidités. Le sort de l’Islande, en pleine débâcle financière et en train de nationaliser tout son système financier, a l’air de guetter un certain nombre de petits pays européens fragiles.

A la suite de ce dernier billet, l’auteur nous indique que l’une des solutions possibles serait que les États reprennent les créances pourries de nos banques pourries, puisque seul les États disposent de la longévité pour étaler toutes ces dettes et les payer. C’est ce que vient de faire l’Islande. Cependant, il faut te rappeler une chose simple, cher lecteur, si l’État ne peut jouer de la planche à billets pour dégrader la valeur de ces capitaux, ces dettes seront payées, c’est sûr, mais par les impôts.

En clair, dans ce merveilleux processus de crise qui est le nôtre aujourd’hui, crise que beaucoup voyaient venir d’ailleurs, non seulement les prix montent (ce qui frappe les pauvres en premier, mais touchera vite les classes moyennes), le crédit est paralysé, les salaires stagnent, le chômage augmente, et en plus, il va falloir que l’on paie les conneries des banques avec nos revenus, puisque c’est sur eux que portent les deux impôts les plus importants, l’impôt sur le revenu et la TVA.

Tout cela signifie quoi ? Tout d’abord, les dépenses publiques vont connaître une hausse considérable dans les prochaines années, puisqu’il va falloir assurer le traitement social de la crise, relancer la machine économique, investir et payer les dettes des banques. Cela signifie ensuite que ce sont encore les pauvres et les classes moyennes qui vont payer les pots cassés de l’économie. Personnellement, si je le pouvais, je laisserais crever les banques et leurs actionnaires, je te nationaliserais tout cela et je ne paierais pas ces dettes : les banquiers ont prêté n’importe comment, tant pis pour eux, qu’ils tombent, et les capitalistes qui ont passé l’argent avec. Malheureusement, c’est de l’utopie…

Pour certains, on ne pourra pas faire mieux et on entre dans une période de crise terrible. Pour moi, l’État risque bien d’être obligé de relancer la planche à billet. Théoriquement, l’euro empêche cela. Contrairement à d’autres raisons parfois évoquées, voilà un beau défi posé à la monnaie unique : pourra-t-on sortir des dogmes et trouver des solutions innovantes à cette vaste crise économique ?

Pour le moment, cher lecteur, je ne vois pas venir grand-chose

8 commentaires:

  1. Non, y a rien qui vient en effet. Pas de quoi être optimiste un lundi matin, soupir...

    Bonne semaine quand même...

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  2. Sympa ton billet avant d'attaquer la semaine...

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  3. @ Faucon pessimiste : bonne semaine à toi aussi.

    @ Manuel : attends, j'en ai d'autres en réserve.

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  4. Commençons donc par supprimer l'euro, cette monnaie virtuelle.

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  5. Ouais retour au franc! Ou peut-être que le allemands pourraient nous prêter le Mark, c'est mon préféré...

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  6. @ Didier : non, servons-nous en comme d'un vrai outil politique, et pas comme d'une bizarrerie idéologique s'appuyant sur les valeurs uniquement libérales...

    @ Manuel : le mark, on a déjà testé, pendant la dernière guerre...

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  7. Mondiale?
    Non, on avait des coupons, pas le Mark! Enfin, c'est ce que me racontait mon grand-père...

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  8. @ Manuel : Les marks de l'époque, c'était comme des coupons...

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