mercredi 18 février 2009

Je ne suis pas raciste, mais je préfère que les étrangers ne viennent pas chez nous

Hier soir nous avons été au concert de Keziah Jones, et comme Fabrice nous transforme en blog musical, voici son morceau le plus célèbre.
Bon concert, certaines bizarreries sonores voulues ou non, je ne le saurai jamais, mais surtout un grosse présence, de l'énergie, de l'humour, et du sex appeal, à en juger par les minettes de 16ans prêtes à se jeter sur lui les seins à l'air.
Pour rassurer certains fanatiques défenseurs de la culture française, le concert avait lieu à Genève, sa musique d'influence nigériane ne va pas former d'ilot de culture africaine dans notre pays, ne vous inquiétez pas, messieurs...
Parlant d'ilots et d'Afrique... Transition digne de Pujadas...
J'ai parlé de communautarisme dans un billet précédent, j'ai lu beaucoup de chauds débats sur la burqa, sur l'immigration en tout genre, et force est de constater que les idées du vieux borgne survivent, que dis-je, elles font mieux que survivre, elle renaissent sans le "tabou" qui les accompagnait autrefois...
En 2006, j'étais satisfait de voir que N.Sarkozy avait réussi fait sombrer le Front National en le siphonnant goulûment, aujourd'hui je m'aperçois que le message de ce dernier continue à germer, je pense que beaucoup de gens qui n'auraient jamais eu le cran d'admettre penser comme le borgne, peuvent à présent le faire en toute liberté car c'est devenu politiquement correct.
Je préfère un ennemi identifié et contrôlable plutôt que de voir ses idées se répandre de manière aléatoire au sein de notre population.
Avec Hortefeux et maintenant Besson, le gouvernement actuel s'est déjà montré plus radical que jamais avec les immigrés, et si la tendance se poursuit, la démagogie voudra que notre pays se fermera de plus en plus.
Le FN se meurt peut-être mais ses idées vont malheureusement peut-être avoir plus de chance de se réaliser maintenant que le vieux n'est plus vraiment là.
D'ailleurs, même s'il reste sur un échec politique, il doit quand sourire de se dire que finalement il est en train de gagner sa guerre contre l'immigration.
Je vous conseille de lire cet excellent billet de Rubin.

14 commentaires:

  1. Manuel, je trouve votre billet proprement sidérant. On en arrive à se demander si ce n'est pas du second degré, une manière subtile et drôle de se payer la bobine des bobos.

    Dire que qui que ce soit est en train de gagner la "guerre" (ou avez-vous vu une "guerre" ?) contre l'immigration, à l'heure où celle-ci envahit à peu près tous les pays d'Europe sans que qui que ce soit ne songe sérieusement à envisager de l'endiguer (et certainement pas Sarkozy) est d'un surréalisme rare.

    Quant à croire que les idées de Le Pen en la matière ont jamais fait l'objet d'un quelconque "tabou", c'est se fourrer le doigt dans l'oeil beaucoup plus loin qu'il n'est permis. Auprès de vos amis peut-être, et même sans aucun doute, mais au sein de la classe ouvrière (c'est-à-dire auprès de ces gens qui comprenaient fort bien que les immigrés allaient bien malgré eux permettre aux patrons de les évincer, de les casser), cette classe ouvrière honteusement abandonnée en rase campagne par la gauche dans son ensemble,les idées de Le Pen (sur l'immigration) n'ont jamais fait l'objet du moindre tabou.

    Là où votre billet devient vraiment intéressant, c'est lorsque vous "crachez le morceau" sans vous en apercevoir, c'est-à-dire lorsque vous laissez s'exprimer votre nostalgie de Le Pen.Il faut reconnaître que ses outrances, ses "dérapages", sa vulgarité, son antisémitisme, etc. en faisaient un ennemi bien commode, rassurant, qui permettait de se bricoler une âme de résistant antifasciste à petits frais.

    Enfin, quant à prétendre que les idées anti-immigrationnistes sont devenu "politiquement correct", là, les mots me manquent...

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  2. J'avais fait, il y a quelques temps, un billet sur des thématiques semblables.

    Globalement d'accord avec toi.

    @ Didier : si on n'endigue pas l'immigration, c'est d'abord que cela ne pose pas de problèmes réels (on en a même plutôt besoin) et que de toute façon, on ne peut pas empêcher ce phénomène.

    Quant à l'usage des étrangers pour détourner les ouvriers des vrais problèmes, ce fut un vrai succès de Le Pen. Par contre, d'accord sur le fait que la gauche a abandonné ces groupes sociaux-là.

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  3. Bonjour Didier,
    Je parlais de la guerre que Le Pen avait commencée contre l'immigration, et Sarkozy met tellement en exergue les problèmes d'immigration qu'il a même créé un ministère de l'immigration, il fait ce que Le Pen aurait voulu pouvoir faire lui-même.
    Les idées de Le Pen étaient tabou jusqu'à peu, maintenant quand l'immigration est placée au centre des problèmes de notre société, personne de moufte.
    Quand vous dites: "...les immigrés allaient bien malgré eux permettre aux patrons de les évincer, de les casser..." C'est de la rhétorique lepeniste.
    Moi, nostalgique de Le Pen? J'ai simplement dit qu'on pouvait au moins identifier le danger, alors que maintenant il est partout, toutes classes confondues.
    Et oui, les idées anti-immigrationnistes sont devenue politiquement correctes, quand Besson propose la délation des clandestins comme moyen d'endiguer l'immigration sauvage, les réactions des gens outrés sont trop rares.

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  4. Mathieu, on s'est croisés.
    Dire que l'immigration est un problème c'est créer le problème.

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  5. « Dire que l'immigration est un problème c'est créer le problème. » : ça, c'est vraiment merveilleux !

    Remplacez "immigration" par "fascisme", "réchauffement de la planète", "sauce béchamel", tout ce que vous voudrez : ça marche tout aussi bien.

    Pour le reste, j'aurais évidemment des objections à formuler, des idées à développer, etc. Mais je suis fatigué et, de toute façon, ça ne sert à rien, dans la mesure où Mathieu pose comme axiome de base (indiscutable donc) que l'immigration "ne pose pas de problème". Donc, pas de problème = pas de discussion.

    Et rendez-vous dans 25 ans, si je suis encore vivant.

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  6. Dire que la sauce béchamel est un problème c'est créer le problème. Ça marche moyen quand même...
    L'immigration pose problème, mais c'est parce qu'entre autres en France nous l'appréhendons de manière ambiguë.
    Pour ceux qui sont là, ça va être la croix et la bannière pour les démarches administratives, immigration légale ou non, l'étranger n'est pas du tout bien accueilli chez nous.

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  7. @ Didier : je suis parfaitement prêt à discuter de tout, la seule chose est que personne ne m'a encore convaincu que l'immigration était un problème. Les arguments employés sont souvent sans fond réel et s'appuient sur des valeurs avec lesquels je ne suis pas en phase. Maintenant, je suis prêt, bien sûr, à en parler.

    @ Manuel : une sauce béchamel ratée peut être un vrai problème.

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  8. @Manuel

    Quand je dis à ma douce que ses endives béchamel me posent un problème ça crée inévitablement une tension qui pose un problème dans notre discussion, il faut reconnaître ça à Didier : son exemple fonctionne.

    Pour le reste notre reacto-troll talentueux reste égal à lui même dans sa défense de la "vieille France profonde et raciste", soyons juste heureux que le temps marche avec nous contre eux... pouvoir à la jeunesse (relative désormais) !

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  9. Fabrice, je puis vous rassurer dès maintenant : le temps marche à donf avec vous. vous avez même déjà gagné sur toute la ligne, mais, comme vous avez besoin d'ennemis pour vous sentir vivants, vous préférez ne pas le savoir encore. (C'est pour la même raison qu'on tente de ranimer la momie Le Pen.)

    Donc, vous avez gagné, la chose ne fait aucun doute (et c'est ce qui me rend triste), je le dis sans la moindre ironie, hélas.

    C'est sur les conséquences de votre "victoire" que je vous attends.

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  10. Oh mais je vous rassure Didier, je n'ai pas besoin d'ennemis pour me sentir vivant, pour ça je fais de la musique, c'est largement plus satisfaisant de partager un moment avec des gens que de tourner en rond en ressassant ma haine d'untel ou ma méfiance d'untel autre, j'en veux pour preuve le fait que je cantonne mon activité de blog à mon temps de travail, chose assez rare dans ce petit monde ferme de gens qui n'ont manifestement rien de plus agréable à faire passé minuit (et là je suis triste pour vous, quoiqu'en disent certains religieux anglais le sexe doit rester un plaisir récréatif)...

    Quand aux conséquences de notre victoire ce sera assez simple : comme vous, nos aînés, en votre temps nous prendrons le pouvoir et ferons tout pour le garder loin de la génération suivante, pour son bien cela va de soi.

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  11. Salut, et merci pour le lien.

    Effectivement, la quasi-disparition du FN (encore que... peut-être est-il trop tôt pour le dire) peut donner l'illusion qu'avec le parti, les idées se sont envolées. Il n'en est évidemment rien.

    Il existe, j'en suis convaincu, un véritable problème d'intégration et d'insertion — mais il ne concerne pas les immigrés autant que leurs enfants voire petits-enfants, qu'on a laissé se ghettoiser, et qui ont été les premières victimes de plus de vingt ans de crise économique chronique.

    Il existe également un problème d'islamisme, notamment dans les cités, mais il est totalement fallacieux et improductif de faire comme si c'était un problème d'immigration.

    Je l'ai dit et je le maintiens.

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  12. Rubin, tu as raison.
    Ce n'est ni un problème d'islamisation, ni d'immigration, mais un problème de xénophobie qui se cache derrière ces deux choses.
    En se persuadant que l'immigration nord africaine ne voulant pas s'intégrer donne lieu à l'islamisation de notre société comme j'ai pu le lire trop souvent, on s'autorise à la xénophobie. On s'autorise à rejeter toute culture musulmane et par expansion africaine à notre société.
    Car sont touchés par ce malaise des gens nés en France pour la plupart.
    Donc, rejeter la faute sur l'immigration, c'est faire un amalgame dangereux et simpliste.

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  13. Bonjour,
    Entant qu'"immigrée" issue de la troisième génération, je commence à perdre espoir dans ce pays qui, il y a plus de 50 ans de cela a été chercher des gens comme mes grands-parents de là ou ils étaient pour reconstruire cette fameuse France.
    De l'autre coté de la rive, on voit les choses différemment, je suis issue d'une cité ou la majorité des gens s'en sont plus ou moins sorties, malgré la "ghéttoisation" massive, les problèmes liés au logement, l'analphabétisme des parents...
    Les problèmes que les médias essaient de nous rabâcher à longueur de journée sont à mon sens dignes d'un grand film hollywoodien, dans une cité voisine, je me rappelle un jour du fameux journaliste De la Villardière qui, pour mettre en valeur son émission traitant des problèmes de la délinquance dans les cités , y a débarqué avec sa caméra pour filmer un peu le quotidien de "la racaille", à son grand étonnement, tout était calme, de peur d'en sortir bredouille , il avait distribué des billets de 10 euros aux petits de la cité en leur demandant, de passez moi l'expression, " de foutre la merde" pour qu'il puisse atteindre son objectif.....
    A ceci s'ajoute les policiers casseurs, les F-Nistes impliqués dans l'alimentation des émeutes....
    Personnellement, la xénophobie je la vie dans mon quotidien, le racisme je le vois dans le regard des autres, aujourd'hui je suis ingénieure j'estime avoir réussi ma vie, je paie mes impôts comme tout le monde, je ne vis pas sur les allocs, et mon cas est loin d'être une exception.
    Parfois je me demande même si ces Français "de souche" s'aiment entre eux, car on a l'impression qu'ils sont très individualistes...

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  14. Conaissez vous Nordine le Nordec et ça chanson "Je ne suis pas raciste" ?
    A écouter ici : www.thenordec.com

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