Depuis quelques jours, sur la commune des Lilas, où j’ai le bonheur de vivre, la ville vient de lancer les travaux visant à l’extension du réseau Vélib’. La commune étant l’une des plus petites de France, il n’y aura que sept stations qui seront réparties sur l’ensemble du territoire de la ville. Vingt-neuf autres communes entourant Paris vont bénéficier de ce service.
Pour le moment, le modèle Vélib’ fonctionne plutôt bien. Certes, le vélo est lourd et un peu difficile à manier (surtout dans les cotes, avec seulement trois vitesses et un plateau), mais le fait de pouvoir laisser un vélo sans en avoir la responsabilité est un vrai avantage, surtout dans une ville comme Paris où les vélos se font très souvent faucher. De plus, le service reste peu coûteux.
Cependant, ce système peut-il réellement s’étendre à longue distance ? En proche-banlieue, les avantages devraient rester équivalents, car les distances restent courtes et les habitats denses. Il pourrait même y avoir un vrai gain pour les personnes effectuant des trajets inter-banlieues qui sont actuellement assez mal couverts par les transports publics et encombrés au niveau automobile.
Malgré tout, je doute de l’extension à longue distance de Vélib’. Le système s’appuie sur la proximité des stations les unes des autres. D’ailleurs, on ne peut emprunter le vélo que 30 mn maximum si on ne veut pas payer un surcoût. Or, la banlieue, en s’éloignant, a deux désavantages qui vont casser ce système. D’abord, plus on va loin, moins la banlieue est dense (l’habitat pavillonnaire est de plus en plus important). Ensuite, plus on s’éloigne, et plus les centres de peuplement et d’emplois sont éloignés les uns des autres, rendant les trajets longs on ne peut plus difficiles et réservant ce service à des personnes aguerries et entraînées.
En clair, hors de l’hypercentre, le Vélib’ touche sa limite. Ce service ne peut fonctionner que dans des endroits bien précis (la ville très dense) et risque de devenir intenable hors des zones les plus habitées.
Beaucoup ont présenté Vélib’ comme une alternative aux transports en commun et à l’automobile, et comme l’avenir de la région. Cela est juste dans Paris et en proche-banlieue, mais n’a plus aucun sens en grande banlieue. Dans ce cas-là, l’automobile et les transports en commun restent incontournables. Or, ce sont ces flux-là qui restent responsables de la majorité de la pollution actuelle en région parisienne.
C’est donc à ce défi que nos collectivités territoriales et l’État (qui conserve des prérogatives concernant l’aménagement à Paris) devraient s’atteler, d’autant plus que les travaux sont longs. On aurait aimé que dans ses annonces d’investissements, le gouvernement pense aussi à ce type de problématique…
Pour le moment, le modèle Vélib’ fonctionne plutôt bien. Certes, le vélo est lourd et un peu difficile à manier (surtout dans les cotes, avec seulement trois vitesses et un plateau), mais le fait de pouvoir laisser un vélo sans en avoir la responsabilité est un vrai avantage, surtout dans une ville comme Paris où les vélos se font très souvent faucher. De plus, le service reste peu coûteux.
Cependant, ce système peut-il réellement s’étendre à longue distance ? En proche-banlieue, les avantages devraient rester équivalents, car les distances restent courtes et les habitats denses. Il pourrait même y avoir un vrai gain pour les personnes effectuant des trajets inter-banlieues qui sont actuellement assez mal couverts par les transports publics et encombrés au niveau automobile.
Malgré tout, je doute de l’extension à longue distance de Vélib’. Le système s’appuie sur la proximité des stations les unes des autres. D’ailleurs, on ne peut emprunter le vélo que 30 mn maximum si on ne veut pas payer un surcoût. Or, la banlieue, en s’éloignant, a deux désavantages qui vont casser ce système. D’abord, plus on va loin, moins la banlieue est dense (l’habitat pavillonnaire est de plus en plus important). Ensuite, plus on s’éloigne, et plus les centres de peuplement et d’emplois sont éloignés les uns des autres, rendant les trajets longs on ne peut plus difficiles et réservant ce service à des personnes aguerries et entraînées.
En clair, hors de l’hypercentre, le Vélib’ touche sa limite. Ce service ne peut fonctionner que dans des endroits bien précis (la ville très dense) et risque de devenir intenable hors des zones les plus habitées.
Beaucoup ont présenté Vélib’ comme une alternative aux transports en commun et à l’automobile, et comme l’avenir de la région. Cela est juste dans Paris et en proche-banlieue, mais n’a plus aucun sens en grande banlieue. Dans ce cas-là, l’automobile et les transports en commun restent incontournables. Or, ce sont ces flux-là qui restent responsables de la majorité de la pollution actuelle en région parisienne.
C’est donc à ce défi que nos collectivités territoriales et l’État (qui conserve des prérogatives concernant l’aménagement à Paris) devraient s’atteler, d’autant plus que les travaux sont longs. On aurait aimé que dans ses annonces d’investissements, le gouvernement pense aussi à ce type de problématique…
Nous balancer de la mauvaise conscience écologique mais ne pas proposer d'alternative réelle en transports en commun, je connais ça vers chez moi...
RépondreSupprimerLes trams fonctionnent de Genève à la douane jusqu'à minuit passé, mais à partir de 21h30, Annemasse ne fait plus rouler de bus... Super pour les presque 60000 frontaliers...
@ Manuel : une collaboration entre des institutions venant de deux États différents. Là, c'est de l'utopie.
RépondreSupprimerPourquoi collaboration?
RépondreSupprimerLa mairie peut s'apercevoir d'elle même qu'à partir de 21H30, les abords de la douanes sont envahis par des autostoppeurs et des voitures venant chercher leurs conjoints, amis, enfants...
Que l'offre réponde à la demande, c'est pas utopique ça!
Il faut noter que plus de la moitié de la flotte d'origine de Vélibs parisiens a été détruite ou perdue.
RépondreSupprimerDu coup JCDecaux déclarait récemment le plus vouloir gérer le réseau tout seul. Trop coûteux ! (http://tinyurl.com/aluabq)
T'imagines si le vélib arrive vraiment en banlieue, en particulier dans le 93... La flotte disparaitra ni une ni deux.
RépondreSupprimer@ Manuel : il faut quand même une coordination entre Genève et les villes françaises pour que le réseau de transport soit cohérent.
RépondreSupprimer@ Rubin : tiens, quand le privé fait du service public, il veut vite s'en aller...
Ben oui, et d'ailleurs le public non plus ne devrait pas faire des investissements aussi risqués.
RépondreSupprimer@ Rubin : risqué ? Bof... En plus, les citoyens adorent ce truc-là. Par contre, pas cher, ça reste à voir.
RépondreSupprimerBen quand tu perds la moitié de ta flotte en quelques mois, c'est plutôt risqué. LOL.
RépondreSupprimer@ Rubin : ils auraient pu s'y attendre aussi. Cela m'étonne qu'ils n'y aient pas pensé...
RépondreSupprimerEt s'ils s'attendent à perdre la moitié de leur flotte, il n'y vont pas, pour commencer.
RépondreSupprimer@ Manuel : c'était évident qu'on y perdrait des kilos de vélo dans cette histoire. Si Decaux a cru le contraire, c'est qu'ils se sont mentis à eux-mêmes.
RépondreSupprimerPoliticiens philanthropes qui ne comptent pas leur fric et veulent aider les banlieues...
RépondreSupprimer@ Manuel : pour une fois...
RépondreSupprimerQuand? Pas demain en tout cas!
RépondreSupprimer@ Manuel : allons, ne soit pas si pessimiste...
RépondreSupprimerRéaliste
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