jeudi 19 novembre 2009

La France d’aujourd’hui, un pays riche…

Depuis 1981, le PIB français a augmenté de 40% en euros constants, grâce à une croissance régulière située entre 1 et 3% par an en fonction des années.

Depuis 1981, les revenus n'ont cessé de s'écarter, la croissance des richesses profitant majoritairement aux 1% des Français les plus riches.

Depuis 1981, malgré quelques périodes de croissance, le salaire minimum ne progresse que très lentement, et contrairement à ce qui avait été affirmé en 2007, le SMIC sera très loin de 1 500 € par mois en 2012.

Ce pays n'a jamais été aussi riche : nous devrions donc avoir la meilleure situation sociale possible dans le meilleur des mondes.

Où est cet argent ? Certains disent qu'il est dans les mains de l'Etat, mais en tout cas, alors que je travaille pour lui, il n'est pas dans les miennes.

Manuel va me dire que, comme tous les Français, je passe mon temps à me plaindre.

Certainement pas. Pour moi, la France n'est pas le pays parfait, loin de là. Se satisfaire de la situation actuelle, telle qu'elle est, c'est renoncer. N'importe quel citoyen devrait passer son temps à critiquer sa démocratie, quel que soit son bord, et ne jamais se montrer satisfait. Je me désole que, dans d'autres pays, les citoyens se satisfassent d'une situation pénible, difficile, voire même simplement imparfaite.

Il faut être critique, tout le temps, toujours, même si les hommes qui nous dirigent sont proches de nos opinions. La critique est un véritable vecteur de progrès pour l'ensemble de la société.

C'est ça, être citoyen, camarade !

8 commentaires:

  1. Je pense qu'il n'est même pas dans les mains de l'état mais dans celles de certains groupes industriels, financiers, de communication et de quelques nantis les possédant... (1% comme tu dis)

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  2. On partage les richesses, pour le peuple en profite aussi? N'étant pas quelqu'un de particulièrement crédule, j'ai tendance à penser que c'est un espoir vain.
    Je repense au slogan du petit pendant les élections, le travailler plus et tout, et bien, sans parler de plus, mais qu'au moins un travailleur puisse vivre correctement, ça parait normal, dans un pays riche...
    J'ai de plus en plus l'impression que cela passe, dans le monde actuel par plus de libéralisme.
    D'un côté, un monde imaginaire parfait où le partage est roi, monde tellement imaginaire qu'on ne le verra jamais; et de l'autre, un monde où le salaire se voit moins amputé pendant sa route entre employeur et employé.

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  3. T'as qu'à être dans le 1% le plus riche.

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  4. @ Jean-François : je n'osais pas le dire.

    @ Manuel : en clair, il faut bosser 60 heures et se faire payer 60 heures. Je ne vois pas en quoi cela réglerait le problème par ailleurs. Les salaires ont augmenté de 12% depuis 30 ans, alors que le PIB a cru de 40%. Il y a donc 28% qui ont changé de main. Si on augmentait le temps de travail, il y aurait un prix à payer à un redéplacement du profit vers le salaire.

    @ Nicolas : non, je n'ai pas fait ce choix.

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  5. Le PIB n'est pas l'index des salaires, où je me trompe?
    Par ailleurs, ton coup des 60h, j'ai pas compris.
    Les salaires sont bas, le coût de la vie est haut, ça ne matche absolument pas. Je connais des employeurs potentiels qui ne peuvent pas faire grossier leu boite, car ils ne peuvent se permettre d'embaucher quelqu'un.
    Il y a un sérieux problème au niveau du travail et des salaires. Le reste, les politiques n'ont qu'à y réfléchir, c'est leur boulot.

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  6. @ Manuel : si la répartition capital-travail était restée la même que dans les années 1970, ce serait un indice en effet.

    Tu faisais référence au "travailler plus", d'où ma démonstration sur les 60 heures.

    Sur les boites, tu proposes quoi ? De baisser les salaires ? Les charges ?

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  7. @ Manuel : si on baisse les charges, cela entraînera seulement un transfert sur les salariés, qui ne sera pas forcément avantageux à terme. Et rien ne garantit une baisse du chômage par ailleurs...

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