vendredi 31 décembre 2010

2 femmes bisexuelles, le rêve!

Je vais finir l'année non pas par un voeu, mais par une histoire qui m'a fait rêver.
Lors d'un voyage professionnel à Londres, lors d'une tournée de pubs, je buvais des bières avec 3 collègues dont un américain très sage et réservé.
Détendu par 2-3 pintes, et influencé par les deux françaises et moi qui, en bons français, parlions cul, il nous a raconté l'histoire de son ami de New York (enfin, du New Jersey mais bon...).
C'est l'histoire d'un mec qui a un jour rencontré une femme, ils sont tombés amoureux et ont commencé à se fréquenter.
Très rapidement, la femme lui a avoué qu'elle avait déjà une relation avec quelqu'un...
Coup de massue, j'imagine.
Ben en fait, il s'est avéré que cette relation était une relation féminine et que les deux femmes étaient en fait bi-sexuelles.
L'homme fut présenté à la première femme, et depuis 15 ans il vivent heureux (selon mon collègue américain qui raconte).
Le type s'est marié avec l'une, qui a des problèmes de santé, afin qu'elle puisse bénéficier de sa couverture sociale, mais sinon il vit avec deux femmes et Hortefeux ne pourrait pas dire grand chose, car c'est pas vraiment de la polygamie à l'africaine.
J'en suis resté bouche bée...
Un trio dont chaque membre est plus ou moins amoureux l'un de l'autre, tout le monde couche avec tout le monde.
Et j'imagine que si ca dure depuis 15 ans, c'est qu'il s'est installé un équilibre certain.
Je ne vous le cache pas, cette histoire me fait rêver pour beaucoup de raisons!!

jeudi 30 décembre 2010

La protection sociale doit rester un système de solidarité pour tous.

Un commentaire sur un vieux billet de ce blog m'amène à aborder un sujet revenant un peu sur le système des retraites, mais pas seulement.

Lors du dernier mouvement social, plusieurs membres de la gauche ont proposé d'établir une limite par le haut des pensions de retraite. Qu'est-ce que cela signifie ? Simplement, on ne pourrait pas toucher au-dessus d'un certain montant de la part du régime de retraites. Cette idée avait déjà surgi avec les allocations familiales, qu'on pourrait aussi réserver à des personnes ayant un revenu limité.

Je trouve cette idée totalement contradictoire avec la logique de notre système de sécurité sociale.

Aujourd'hui, nous contribuons tous en fonction des priorités définies par les partenaires sociaux et par les autorités. Par exemple, nous contribuons tous au système de retraite, au système d'assurance-chômage ou au système de protection familiale, alors que nous ne serons parfois pas concernés. C'est par exemple mon cas avec le chômage : en tant que fonctionnaire, je ne suis à priori pas soumis à ce risque, mais je soutiens mes compatriotes qui ont besoin de se protéger contre celui-ci.

Si je le fais, c'est que je sais que le système me protège sur d'autres points, comme la santé ou la retraite. D'autre part, je suis assuré de toucher une retraite qui correspond à ce que j'aurai versé. J'ai permis à un certain nombre de vieux de s'en sortir convenablement, et je pourrai donc vivre convenablement plus tard.

Si on limite les pensions de retraite par le haut, comme si on limite les allocations familiales par exemple, toutes les personnes ayant un peu de revenus vont immédiatement contester très fortement le système social, bien plus qu'ils ne le font déjà aujourd'hui. Dans ce cas, pourquoi contribuer autant à la solidarité nationale et ne pas soi-même en bénéficier ?

Ce qui pose problème n'est pas la manière dont le système social est organisé, mais les grilles salariales et les écarts très importants existants entre riches et pauvres dans notre société. On demande au système social, si on adopte cette logique, d'être uniquement un palliatif pour les personnes fragiles et non plus un système de solidarité.

Il faut rappeler que le système de protection sociale est à la fois un système de solidarité et un système d'épargne forcée. Son objectif n'est pas de corriger les inégalités sociales mais simplement de les atténuer.

En faire un système de solidarité uniquement à destination des pauvres, c'est savonner encore plus la planche bancale sur laquelle il repose et l'achever définitivement.

L'action doit se faire sur l'organisation de la distribution des richesses, et non pas sur la redistribution de celles-ci. Soit on lutte réellement contre les inégalités, soit on les atténue. Actuellement, on a choisi la seconde option.

The Shock Doctrine - Naomi Klein

Je n'ai pas encore terminé la Tour Sombre de Stephen King, mais je sais déjà quelle sera ma prochaine lecture, dans un registre tout autre...
En fait, mon ami Hub a évoqué Naomi Klein lors d'une conversation au sujet des catastrophes à la télévision et plus particulièrement le 11 septembre et ses diverses théories.
Il m'a brièvement parlé du bouquin de Naomi Klein, "the shock doctrine", et ce matin, avant de me jeter à corps perdu dans mon boulot, j'ai lu un petit extrait disponible sur le site de Mediapart.
Si vous n'avez jamais entendu parler de cette stratégie du choc, Naomi Klein explique que le capitalisme ultralibéral et les dérégulations qui vont avec, prospèrent de préférence dans les contextes les plus tourmentés.
Elle explique par exemple qu'à la suite du Tsunami en 2004, les autorités Sri Lankaises ont permis à des investisseurs étrangers d'exploiter les littoraux dévastés par la catastrophe. Quid des villages de pêcheurs et autres autochtones historiques, bienvenue au pays du tourisme balnéaire.
La dévastation de la Nouvelle Orléans par le cylcone Katrina a, par ailleurs, entrainé la libéralisation des écoles de la ville.
Extrait:
Dix-neuf mois après les inondations, alors que la plupart des pauvres de la ville
étaient encore en exil, presque toutes les écoles publiques de
La Nouvelle-Orléans avaient été remplacées par des écoles
à charte exploitées par le secteur privé. Avant l’ouragan
Katrina, le conseil scolaire comptait 123 écoles; il n’en restait plus que 4.
Il y avait alors 7 écoles à charte; elles étaient désormais 31.
Les instituteurs de La Nouvelle-Orléans.
étaient représentés par un syndicat puissant; leur convention
collective était dorénavant réduite en lambeaux, et les quelque 4 700 membres du syndicat licenciés.
Certains jeunes instituteurs furent réembauchés par les nouvelles écoles à charte, où ils touchaient un salaire nettement inférieur qu’auparavant. Bien d’autres n’eurent pas cette chance.

Les écoles publiques ont laissé la place à des écoles "charter" gérées par le secteur privé. Tout cela biensûr accompagné de licenciements massifs d'enseignants.
Mais Katrina a également permis de se débarrasser de quelques logements sociaux afin de privilégiér les investissements privés. Pour le bien des habitants biensûr...
Je vais donc acheter son livre et le lire, pour en savoir le plus possible.
Guerres, Amérique Latine, Chine, Irak, il y a beaucoup.
Et le personnage Milton Friedman mérite aussi qu'on y consacre un peu de temps...

mercredi 29 décembre 2010

Hezbollah grand seigneur!

Le Hezbollah dans le rôle de la mafia et le premier ministre Saad Hariri dans celui du commerçant de quartier "protégé".
Rafik Hariri, ancien premier ministre et père de l'actuel a été assassiné en 2005.
Aujourd'hui un trinual international enquête sur cet assassinat et de fortes présomptions de culpabilité pèsent sur le Hezbollah et par ricochet sur le voisin syrien.
Bon, rien de neuf.
Sauf que le Hezbollah vient de faire une proposition assez hallucinante au premier ministre Saad Hariri.
Il lui offre "protection" et assistance dans le désarmenent de divers groupes palestiniens installés au Liban en échange d'un abandon de l'enquête en cours.
Grand seigneur le Hezbollah, rien à dire.
Cette tentative de conciliation entre le gouvernement libanais et le Hezbollah syriens est soutenue par l'Arabie Saoudite et paraît apparemment être la meilleure solution pour retrouver un semblant de
stabilité dans le pays.
Pour être tranquille, il faut satisfaire ceux qui vous menacent, c'est beau la politique.

mardi 28 décembre 2010

A Paris, le choix de son mode de transport est aussi irrationnel.

Depuis quelques jours, une petite discussion sur l'usage des moyens de transport à Paris est apparue entre plusieurs blogueurs dont un centriste bayrouôlatre, un libéral échevelé et un gauchiste écrivain que certains droitiers qualifieraient de bobo. On s'interroge sur le conflit existant entre les moyens de transport dans notre belle capitale, à juste titre sans aucun doute. Les trois blogueurs semblent conclure que la voiture a encore de beaux jours devant elle.

Depuis quelques semaines, je suis privé d'automobile, à cause de l'indélicatesse d'un garagiste à qui nous allons bientôt, avec la Privilégiée, faire un procès. Cette panne est arrivée au moment où nous venions de nous installer au Raincy, commune située à 10 km du boulevard périphérique. Nous sommes à quelques minutes à pied de la gare du RER E, et la ville est irriguée par un important réseau de bus qui fonctionne relativement bien, sauf quand il neige...

L'absence de voiture nous a obligé à une réorganisation de notre vie mais aussi à revoir certaines de nos idées à propos des transports. Durant mes premières semaines au Raincy, j'ai commencé à me rendre à mon lycée dit difficile en voiture. En théorie, le parcours prend 25 mn porte à porte. Or, en fonction des horaires, cette réalité varie considérablement. A 7h30 du matin, il faut plutôt compter 1h00 de trajet, voire plus s'il y a un problème sur l'A 86, le second périphérique parisien, traversant les départements de la petite couronne. Cette autoroute est saturée et il suffit d'un quelconque véhicule en panne pour que la circulation cesse séance tenante. En parallèle, le trajet en transport en commun (RER, tramway) prend 45 mn.

Tu vas donc me dire, cher lecteur, qu'il me fallait emprunter les transports en commun, plus lents mais plus sûrs. Pourtant, contrairement à cette évidente logique, j'ai utilisé, jusqu'à la fameuse panne, ma voiture, arrivant à plusieurs reprises en retard au travail. Pourquoi ? Tout simplement pour gagner un peu de sommeil. En clair, je me suis dit, à l'époque, que je gagnais 30 mn de sommeil et que cela me permettait de me coucher un peu plus tard le soir. Ma logique était totalement irrationnelle, et elle m'a mise plusieurs fois en difficulté, mais je ne me suis pas interrompu pour autant.

Depuis la panne de mon véhicule, je me suis mis à discuter avec mes proches utilisant soit la voiture systématiquement, soit les transports en commun, soit les deux en fonction des moments. Ainsi, si certains individus ont des raisons tout à fait cohérentes de choisir l'un ou l'autre, on se rend compte aussi qu'il existe toute une série de raisons absolument incohérentes qui justifient l'usage de l'un ou de l'autre.

Ainsi, dans mon sondage, sans aucune valeur statistique, on trouve par exemple, pour justifier l'usage des transports en commun, l'idée de faire diminuer la pollution, mais aussi la ponctualité de ce mode de transport, sa régularité ou son coût.

Les arguments pro-voiture sont tout aussi divers. Ainsi, on m'a parlé de sécurité dans les transports en commun, de promiscuité insoutenable ou d'inconstance des transports collectifs, soit parce qu'ils sont mal entretenus (cette idée est souvent revenue sur les RER B et D), soit parce que des gauchistes passent leur temps à les mettre en rade.

Ce qui est très intéressant, c'est qu'aucun de ces arguments n'est tenable lorsqu'on en débat :

  • la ponctualité des transports en commun est très relative, car les pannes et les retards reviennent régulièrement, mais cela est tout aussi vrai en voiture, puisqu'en région parisienne, il est impossible de prévoir son temps de parcours, malgré les outils existants pour essayer de s'organiser.
  • Le coût est tout aussi discutable, car les transports en commun coûtent chers. Tout dépend du parcours effectué, de la distance parcourue, du temps passé : chaque individu ne rencontre pas du tout les mêmes difficultés.
  • La notion de sécurité est toute relative. Personnellement, je vis en région parisienne depuis 33 ans et je ne me suis jamais fait agresser en transport en commun (sauf une vague tentative de vol de téléphone) mais certains de mes proches m'ont conté des histoires hallucinantes d'agressions vécues ou fantasmées. La sécurité en voiture est tout aussi relative, parce que l'on peut parfaitement se tuer en bagnole et que les agressions existent aussi (le vol et les dégradations de voiture sont récurrents).
  • Les grévistes ont de toute façon un impact sur les deux moyens de transport : lorsque les métros ne roulent plus, la circulation automobile se bloque instantanément.
Nos concitoyens franciliens continuent, parfois obstinément, à refuser le métro ou le RER. C'est bien pour cela que toute annonce du maire de Paris, qu'elle soit intelligente ou stupide, suscite des réactions outragées. Nos concitoyens ne parlent pas avec leurs raisons sur ce point, mais avec bien d'autres éléments dans la tête. On ne peut pas envisager une politique cohérente des transports à Paris sans admettre que les Franciliens utilisent ceux-ci de manière irrationnelle.

Certains facteurs ont un impact, en particulier la distance entre lieu de travail et domicile, les moyens de transport existants entre les deux, les moyens financiers des individus, les disponibilités en logement.

Le politique peut bien sûr agir sur les choix que nous faisons. A Paris, la mairie tente de nous empêcher de prendre la bagnole pour venir de banlieue. Cependant, nous n'avons pas du tout attendu Delanoë pour venir en transport. J'ai le permis depuis 1995, et je n'ai pas souvenir qu'il était facile de se déplacer en voiture à Paris, sauf peut-être entre 1h et 5h du matin. 

Contrairement à Hashtable, je pense que certains Franciliens seraient parfaitement prêts à se passer de bagnole mais ne le peuvent pas, tandis que d'autres le peuvent mais ne le souhaitent pas.

Dans cet esprit, on peut envisager les choses de trois manières :
  • soit agir de manière douce, comme le font actuellement le STIF et la ville de Paris, en développant l'offre de transport collectif tout en gênant la circulation automobile sans l'empêcher pour autant. Cette politique coûte moins chère mais suscite le mécontentement de tous ceux pour qui renoncer à la voiture est une horreur et de ceux qui ne peuvent pas y renoncer de toute façon car les transports en commun sont inadaptés.
  • soit agir de manière forte en faisant des interdictions, mais cela impose une politique beaucoup plus offensive au niveau des investissements et du fonctionnement des réseaux publics. Là, les moyens vont manquer, et en plus, on suscitera toujours autant de mécontentement. D'autre part, je trouve assez malhonnête d'interdire en promettant les solutions de remplacement pour 2030...
  • soit laisser tomber les investissements collectifs et revenir à une fluidification de la circulation automobile. Cela coûterait moins cher mais ne résoudrait pas la question de la pollution ni celle de l'engorgement. D'autre part, elle mécontenterait les nombreux Franciliens qui n'ont pas de voiture ou qui ne s'en servent qu'une fois par mois, les obligeant à supporter eux-mêmes les coûts. Cette politique-là est une politique de transfert des charges vers les citoyens...
Il n'y a donc aucune politique parfaite sur ce sujet, et je n'aimerais pas être à la place des politiciens chargés de prendre des décisions.

Personnellement, je trouve qu'il faudrait déjà rendre gratuit les transports en commun et faire supporter par l'impôt cette charge. Cependant, là encore, le métro, les bus et les trains sont-ils capable d'encaisser une hausse massive des flux ? J'en doute fortement.

Gaza youth's manifesto for change

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Je suis touché par ce manifeste, il sonne vrai.
Ils sont les premières victimes de cette situation et on ne les entendait pas, les voilà.
Que les dirigeants palestiniens entendent leur peuple, qu'Israël entende la voix de la souffrance non belliqueuse, simplement fatiguée.
En fait, ce cri me remonte le moral et me réchauffe le coeur en cette fin d'année.

Deux skinheads.

L'autre soir, au pub avec des amis collègues, nous buvions quelques bières dans un pub irlandais sur les hauteurs de Genève quand je les ai vus.
Au départ, je n'ai rien pensé, rien.
Puis j'ai remarqué les Docks Martens, ça + le crâne rasé, ça a commencé à me faire cogiter.
J'ai commencé à avoir l'oeil attiré et j'ai remarqué le blouson accroché au tabouret du bar, un bombers, avec des signes bizarres, des lettres très droites et pointues.
Le dernier doute s'est alors envolé, un skinhead et son potes un autre skinhead.
Alors j'essayais de ne pas les regarder mais je ne pouvais m'en empêcher, ils étaient chauds, mimant des scènes de bagarres réelles ou fictives, excités comme des gamins devant le sapin de Noël.
Alors j'ai dis à mon pote qu'il y avait des skinheads derrière lui et que je commençais à avoir du mal à le supporter. Il ne les avait pas vus, ma femme non plus d'ailleurs. Ma femme m'a d'ailleurs grondé en japonais de me montrer si intolérent en public. Elle ne saisissait pas exactement ce que représente le skinhead.
Les 2 types sont alors allés fumer une cigarette dehors quand mon autre pote a proposé qu'on aille piccoler ailleurs, j'ai accepté.
Ce fut un soulagement, car 2 pintes et deux skinheads me rendent agressif.
Nous sommes partis, j'ai expliqué à ma femmme qu'un type glorifiant le nazisme ne méritait rien d'autre que la mort, mon pote a acquiéscé, ma femme a argumenté et c...
Il ne s'est rien passé, je pense que sans femmes et 1 bière de plus ça partait en couilles.
Je n'ai pas souvenir d'avoir vu ce type d'individu dans un bar auparavant. En tout cas, j'en vomis.
J'ai ressenti une haine sortir du fond de mes tripes, pour des types qui ne m'ont pas regardé une seule fois.
Ca peut paraître absurde, et pourtant, se ballader dans cet accoutrement revient à m'insulter de la pire des manières.

lundi 27 décembre 2010

Le Japon, c'est en Chine?

Pour un lendemain de Noël teinté de gueule de bois, rien de tel qu'une journée à piccoler dans son canapé à écouter de la musique et jouer à la console.
Au cours de cette journée au combien productive, mon épouse et moi sommes passés par une phase karaoké made in Japan, et j'ai eu le privilège de découvrir certains tubes des années 80' assez sympathiques, dont celui en lien sur ce billet.
Je mettrai le lien lorsque ma chère épouse acceptera de me le donner... A suivre donc...
Ce morceau se moque de la manière dont les étrangers voient le Japon, et de tous les stéréotypes qui vont avec.
En lecteurs intelligents et cultivés que vous êtes, vous pensez certainement ne pas faire partie de cette population confondant Japon et Chine. Vous êtes probablement aussi au courant qu'au Japon il arrive que les gens mangent autre chose que du Sushi.
Et bien si c'est le cas, vous êtes presque des cas spéciaux.
Car je vous jure que plus de 90% des personnes qui apprennent que ma femme est japonaise demandent à ce qu'elle leur fasse un jour des sushis.
Mon kiné m'a dit qu'elle avait aimé (et donc visité) le Japon, mais qu'elle n'avait pas trop apprécié la nourriture car elle n'est pas fan de poisson crû.
Pourtant je vous garantis qu'il leur arrive de manger autre chose...
Sinon vous avez les plus rares mais délicieuses personnes qui disent plus ou moins sérieusement qu'il faut faire gaffe avec une japonaise tout en faisant un geste à la Bruce Lee. J'adore.
Bon, ensuite viennent les incultes, ceux qui utilisent le terme chinois pour tout ce qui est bridé. Les étrangers font souvent ça.
Les plus polis parmi les incultes qui remplacent le terme chinois par asiatique.
Vous ne connaissiez peut-être pas la culture asiatique, la nourriture asiatique, les femmes asiatiques et je crois même avoir entendu un jour parler de religion asiatique.
C'est un peu comme si nous étions tous apparentés à des allemands. Toute l'Europe allemande (on n'en était pas loin mais bon). Un japonais dirait à un français devant une phrase en allemand qu'il doit comprendre vu que c'est de l'allemand.
Ou que le knödel et la soupe à l'oignon, y'en a dans le resto allemand en bas de la rue vers Shinjuku.
Et puis on nous appellerait des boches ou des chleus, tant qu'à faire, ma femme ayant souvent été une chinetoque en région parisienne.
Enfin je ne reviens pas sur le racisme anti-chinois, sinon on n'en finit plus...
Enfin voilà, ce qui me fait vraiment sourire et pleurer en même temps, c'est que des personnes relativement éduquées ou en tout cas pas apparentés au beaufisme de base, me sortent régulièrement ce genre de conneries sans nom où tout se mélange.
J'espère ne pas faire les mêmes amalgames avec les africains, les sud-américains et les arabes/perses/kurdes et c...
Je m'efforce en tout cas.

mercredi 22 décembre 2010

Tendre la joue.

Que faire quand des roquettes arrivent en masse de la bande de Gaza?
Ne rien faire, ou lancer des raids vers les zones de lancement des roquettes...
En l'occurence le dernier raid a fait 5 morts parmi les combattants islamistes palestiens alors qu'ils s'apprêtaient à tirer des roquettes.
Et immediatement je lis un des premiers commentaires sous l'article du nouvel obs:
1 mort côté israélien et 5 côté palestinien, bouh!!!
Donc même si le fait de déposer une plainte a l'ONU peut paraitre ironique, quelle autre posture peut-on adopter cote israélien?
Gaza n'est plus occupé, l'armée n'y est plus présente.
On sait qu'une nouvelle offensive israélienne à Gaza serait désastreuse, mais j'ai bien peur que cette plainte soit en fait un avertissement à la communauté internationale que si les tirs de roquettes continuent, le pire est a envisager.
Tout le monde rêve de Paix, tout le monde s'accorde a dire qu'Israël est responsable des échecs successifs pour arriver à cette Paix, mais dans le status quo actuel, quelqu'un pourrait-il pointer du doigt la responsabilité du Hamas dans la reprise des hostilités autour de Gaza?
On parle de Paix, de Jerusalem, de colonies, mais si la Hamas pouvait ne pas balancer de roquettes sur un ennemi qui, à defaut de donner, au moins ne leur prend plus rien, ce serait un beau pas en avant.
Il suffit maintenant que le Hamas viennent nous enlever un nouveau Gilad Shalit et que Tsahal se mette en colère pour que tous les quotidiens nationaux titrent en grand: Invasion de Gaza par Tsahal ou Israël reprend Gaza.

mardi 21 décembre 2010

Et on arrêtait franchement de rêver a la Paix?

Pourquoi Israël, qui est en guerre avec ses voisins arabes depuis 1948 devrait montrer l'exemple et persister dans la voie d'une démocratie plurielle, multi-ethnique même si majoritairement juive?
De ce que l'on peut observer de part le monde démocratique, ce n'est pas vraiment la tendance actuelle.
On a plutôt tendance à stigmatiser, accuser et légiférer contre les étrangers ou communautés ethniques ou religieuses en Europe et aux Etats-Unis.
On voudrait donc qu'un pays en guerre, montre un exemple que d'autres, en Paix, ne sont pas capables de montrer? Belle ironie.
Avant d'être mitraillé de toutes parts, je rappelle que je suis pour une solution pacifique avec deux Etats, et c...
Mais cela n'en prend pas le chemin et objectivement je ne vois aucune indication dans la géopolitique actuelle pouvant laisser espérer à une fin heureuse à court ou moyen terme.
Je dis ça parce qu'il y a des manifestations anti-arabes en Israël, qu'une partie de l'opinion publique se radicalise inexorablement depuis des mois et même des années.
Quand je vois des gens manifester contre les arabes, je suis d'abord dégouté, j'ai tendance à les mépriser, mais quand je continue ma lecture des évènements récents en Israël, je me demande s'il n'est pas finalement naturel de réagir comme ça. Malheureusement.
Je ne suis pas de bonne humeur aujourd'hui, à ceux qui ne l'auraient pas remarqué.

Omettre sciemment

Qu'est-ce-que cela veut dire "omettre sciemment"?
Oublier exprès peut-être... Les enfants ont parfois du mal à comprendre la différence entre l'oubli et le mensonge.
Mais "omettre sciemment", c'est sans équivoque, surtout pour des députés tels que Jean-François Copé et Christian Jacob. J'imagine qu'ils ont un vocabulaire assez étoffé pour comprendre une telle expression.
Partant donc du principe que ces deux politiciens ont bien saisi la définition expliquée ci-dessus, on peut légitimement se demander en vertu de quoi ils s'insurgent devant le fait que l'on puisse vouloir punir des élus de la République qui mentiraient sur leur patrimoine à des fins d'enrichissement personnel (à priori...)
Ils veulent éviter une police des députés, ou selon leurs termes, il trouvent "inutile que la Commission devienne une sorte d'autorité judiciaire préalable ou une juridiction de fait, dotée de pouvoirs d'investigation".
Les députés doivent pouvoir vivre comme tout le monde et être contrôlés et jugés comme tout le monde.
Bientôt, les flics vont demander la suppression de l'IGS, pour des raisons similaires...
C'est vraiment lamentable, nos démocraties européennes ne sentent pas bon.

lundi 20 décembre 2010

Le "vote utile", un vote idiot par excellence.

Depuis quelques jours, circule sur la blogosphère une chaîne visant à nous demander de donner notre avis sur le concept de "vote utile". Je vais y répondre très simplement.

Pour moi, le vote dit utile est le symbole de la dépolitisation du corps social français. Plutôt que de prendre des risques et de se demander vraiment pour qui on va vraiment voter en fonction de ses idées, on vote toujours pour le même parti, sans se remettre en cause. C'est un vote sans conviction et sans valeur qui permet à une élite politicienne, toujours la même, de rester au pouvoir.

Jean-Marie Le Pen aura été l'épouvantail, très utile, de nos dirigeants pour se maintenir aux manettes.

Le vote utile est donc un vote con, c'est-à-dire idiot et sans aucune conviction réelle. Quand on vote, cher lecteur, on lit les programmes et on fait un choix. Evidemment, on ne trouve pas toujours tout ce que l'on veut dans un programme, mais on choisit alors le moins éloigné de soi ou la personnalité qui est capable de diriger la mairie, le département, la région ou le pays.

Pour la bonne santé de la démocratie, le "vote utile" ne devrait même pas exister. Il est ce qui fait du mal à notre système politique.

Alors, cher lecteur, si tu n'as pas envie de faire un vote idiot aux prochaines élections, prend un peu de temps, lis les plateformes de tes candidats, déplace-toi à un ou deux meetings et tu verras qu'il n'est pas si difficile que cela de faire un choix. Et en plus, cela fait du bien !

vendredi 17 décembre 2010

Les cons au boulot

Est-ce normal de payer des idiots fainéants pour faire un boulot qu'ils sont apparemment incapables de faire, et qu'il ne veulent de toute façon pas faire correctement.
J'en reviens à la restauration, mais l'avantage de la restauration, c'est que le mauvais vivra un calvaire toute la journée, et que le patron n'a pas vraiment de le virer, il se barrera de lui-même. Etre dans le jus tous les jours, toute la journée, c'est la pire des punitions. Ajoutez-y les gueulantes du chef et du maître d'hôtel ou du patron, les plaintes des clients et c'est l'enfer.
Mais dans la grosse boîte qui paie bien, c'est pas pareil.
Vous avez le connard malade, qui fout tout le monde dans la merde sans sourciller. Et vous ne pouvez pas lui foutre de coup de tête, les ressources humaines viendraient vous tacler. Son chef ne peut pas le virer, il a ses certificats médicaux. Alors quand en plus il est con...
Vous avez aussi l'idiot(e) qui s'en fout, qui fait de la merde mais qui s'en fout. Toujours de bonne humeur, mais qui fait de la merde et s'en fout.
Des cons, y'en a vraiment de toutes les couleurs, le con sympa, le con agressif, le con qui se croit intelligent, le con lèche-cul, le con fainéant.
Et on les garde, trop compliqué de virer quelqu'un, mieux vaut attendre qu'il se barre. Mais comme il est con, il reste, dangereux d'être un con au chômage.
Le truc positif c'est que je ne serai probablement jamais patron d'une grosse boite, peut-être d'une petite boite, mais certainement pas en France, car les prudhommes me fileraient un abonnement très coûteux.
Je ne comprends pas qu'on soit obligé de payer un con, simplement parceque le con a été assez malin pour cacher sa connerie pendant 1h d'entretien.
D'ailleurs, il faudrait un détecteur de cons idiots, qu'on puisse les identifier très jeunes et les noyer.

jeudi 16 décembre 2010

Chats israéliens

En Israël, il y a environ 4 millions de chats errants.
Ils sont partout et il faut presque faire attention à ne pas marcher dessus.
Ils sont souvent maigres, abimés par les combats, la vie de rue, mais bon ils sont libres, j'aime bien les chats libres, ils me fascinent.
Ma tante en nourrit un cinquantaine chaque soir en bas de chez elle, ils ont l'habitude, ils viennent, ils attendent entre 21h et 22h, vous avez une rangée de chats devant l'entrée de l'immeuble.
Bon elle aime les animaux, les deux chats et le chien qu'elle a adopté, mon oncle les a trouvés bébés en train de mourir.
Enfin des personnes qui aiment et aident les animaux, il y en a beaucoup et partout.
En revanche, ce qui m'a frappé, m'a laissé bouche bée, c'est ce que j'ai appris en regardant les informations à la télévision qui diffusaient un mini reportage sur le sujet.
En effet, le gouvernement a entrepris de régler ce problème.
Les habitants préviennent les autorités qui envoient une personne attraper les chats, les stériliser, leur couper un bout d'oreille pour que tous le sachent, et les remettre dans leur quartier.
En voyant ça, ma tante s'est mise a gueuler en disant que la nana qui faisait ça dans notre quartier, relâchait les chats stérilisés n'importe où et que les pauvres étaient complètement perdus dans un quartier inconnu...
Si je ne me trompe pas, chez nous, on tue les animaux errants quand personne ne vient les réclamer ou ne les adopte.
Sinon, j'aime bien le chat du Rabbin

Serveur ou chef de rang?

J'hésite entre les seins nus et un billet que je veux déjà écrire depuis plusieurs jours sans trouver le temps.
Bon, je veux bien qu'on me dise où les charmantes tumultueuses montreront leurs seins la prochaine fois, je ferai mon quota de longueurs, c'est promis!
Bon petites joies mises à part, parlons business.
J'ai été serveur, chef de rang pendant 7 ans, donc environ la moitié de ma vie professionnelle.
J'ai toujours bien gagné ma vie tout en étant précaire, sans jamais m'en plaindre. A 20 ans, célibataire et sans enfants, si on commence déjà à se plaindre, ça va mal.
Bon, là je tombe sur cet article de Rue89 qui nous raconte la misère des serveurs qui doivent rembourser le patron quand un client part sans payer.
D'après mon expérience, il existe deux types de serveurs, les étudiants, les mi-temps, les commis, qui gagnent pas beaucoup et ne sont pas des pros.
Mais il existe aussi les pros, et croyez-moi, ils gagnent bien leur vie, du moins sur Paris.
Je veux bien que l'on vole au secours des premiers nommés, qui gagnent souvent le smic hôtelier et galèrent avec des horaires de merde, mais en même temps, quand t'as pas de qualification, faut pas t'attendre à devenir Crésus.
Par contre, les pros, ceux et celles qui sont payés au porte-feuille ou au pourcentage global ne se plaindront jamais sérieusement de devoir payer les factures des clients qui s'enfuient.
Le métier de chef de rang est pour moi un métier complètement libéral, on offre aux employés la possibilité de gagner de l'argent en vendant, ce sont des commerciaux.
Je n'ai absolument pas envie qu'on nous transforme en misérables gagne-petit.
Faut arrêter de victimiser tout le monde dans ce pays.
On dit aux patrons de ne plus faire payer au serveur la note du client qui s'est barré (parceque le serveur a mal fait son taf), et le résultat, c'est que le patron paiera son serveur moins bien.
Parfois, il faut laisser l'équilibre tel qu'il est et arrêter de chialer.

jeudi 9 décembre 2010

Le viol surprise

Je ne vais pas parler de Wikileaks, ni de Julian Assange, mais je vais faire quelque chose que je ne voulais plus faire, utiliser un article pour en faire un billet.
En l'occurrence celui de Rue89 est assez flippant...
C'est mieux de le lire, car mon billet ne fait que le commenter.
Il faut faire bien attention quand on couche avec une demoiselle suédoise en Suède car ça ne rigole pas là bas!

"Si une personne donne son consentement pour faire l'amour avec un préservatif, elle ne le donne pas pour faire l'amour sans préservatif.

Vous devez très spécifiquement obtenir le consentement de faire l'amour sans capote. Et si en plein milieu de l'action, elle change d'avis, vous devez tout arrêter, ou alors c'est du viol."

Wow, il faut bien tendre l'oreille, si elle décide en plein milieu de coït de tout arrêter, y'a pas intérêt à mettre le dernier coup de rein, ça peut coûter cher.

Sinon, il y a le surprise sex, que je ne connaissais pas...
Alors si vous avez passé une nuit de folie et qu'au petit matin, vous voulez remettre ça, il vaut mieux obtenir un consentement clair et net.
Je me demande si j'ai le droit de porter plainte pour fellation surprise pendant mon sommeil...

Je ne remets pas en cause la protection des femmes contre le viol, absolument pas, mais j'ai nettement l'impression que le cas suédois est un exemple de dérive inverse.
La revanche d'une femme trompée peut se révéler très douloureuse dans ce pays.

vendredi 3 décembre 2010

Russie et Qatar, vive les pétrodollars!

A mes yeux, le football vient de signer son arrêt de mort. Les anglais n'ont pas tort lorsqu'ils parlent de fin du monde, même si le terme est un peu exagéré. Les décisions d'accorder à la Russie et au Qatar les Coupes du Conde 2018 et 2022 marquent pour moi la fin du foot en tant que sport.
Certains diront que le foot est mort depuis déjà longtemps, que le fric le gangrène depuis déjà plusieurs décennies et ils n'auront pas tort. La corruption des membres de la FIFA n'est pas non nouvelle, mais elle ne peut vraiment plus être niée, aujourd'hui...
La Russie de Putin, après avoir obtenu les prochains Jeux Olympiques d'hiver, récupèrent donc la Coupe du Monde 2018 malgré un dossier bien moins abouti que celui des anglais, qui courent après cette nomination depuis 1966.
Le fait d'être la nation inventrice du sport et d'offrir les meilleures garanties techniques et économiques n'est donc pas suffisant, il faut savoir graisser la patte. Le prince William, David Beckham, David Dein et Andy Anson auraient dû mieux faire leurs devoirs.
Venons en au Qatar, dont la nomination était à mes yeux aussi choquante qu'inéluctable. Ils ont bien fait leur boulot en amont, en recrutant Zidane et Guardiola comme ambassadeurs de leur candidature...
J'aime surtout le côté écologique de cette candidature... Il est exceptionnel.
A priori, si je comprends bien, on devrait assister à une Coupe du Monde jouée à 50 degrés, un mois de juillet au Qatar quoi!
Plus sérieusement, j'imagine bien des stades entièrement couverts et totalement climatisés, de l'écologie pur et dure!
On devrait également totalement éradiquer le hooliganisme des stades, car je vois mal le supporter lambda se payer un voyage au Qatar et surtout se payer les nuits d'hotel sur place! Et pour le petit anglais, allemand ou hollandais en short qui s'aventurerait finalement au pays des émirs, pas de bière, pas de whisky, niet, le seul et unique pub ayant été détruit il y a peu...
La Coupe du Monde des riches, voilà ce que ce sera, la Coupe du Monde du bling bling, dénuée de tout culture footballistique, on remplacera les vuvuzelas par les sonneries d'Iphone 15.
L'équipe qatari aura le temps d'ici là de recruter quelques africains et brésiliens pour éviter de se couvrir de ridicule aux yeux du monde entier. Ils le font déjà pour les JOs avec les éthiopiens.
Pour moi, le football, c'est culturel, la raison pour laquelle les Coupes du Monde aux USA, Japon/Corée, Suisse et Afsud étaient mauvaises, c'est en grande partie car ces pays n'ont pas de culture football.
On me dit qu'il faut changer, universaliser le football offrir ce spectacle à d'autres. Et bien non, je ne suis pas d'accord, le football revient à ceux qui le connaissent et l'aiment, sous le terme universaliser se cache le business, toucher plus de monde pour faire plus de fric, je ne peux pas cautionner ça.
J'imagine donc que 2018 ou plus certainement 2022 marquera la fin de ma vie de supporter et amateur de football. Il me restera le ballon et le Stade Malherbe de Caen.

jeudi 2 décembre 2010

Israël ne peut pas avoir raison, ils sont les méchants!!

Wikileaks fait dire a Courrier International la chose suivante:

Israël avait raison sur toute la ligne !
Le monde entier, notamment le monde arabe, est terrifié par la menace nucléaire iranienne. Mais l’Etat hébreu est le seul à avoir eu le courage de le dire ouvertement.

Wow...

Une époque politique

Avant de dormir j'ai regardé la télévision hier, ça faisait longtemps...
J'ai mis cette émission sur la 3 où des artistes parlent de politique dans un environnement violet bizarre.
Enfin bref, il parlaient de tout et de rien, il y avait même cet abruti de Cali qui nous expliquait que les riches étaient méchants parceque les pauvres étaient pauvres. Bon j'aime pas cette émission, mais pour dormir, ça va.
Il y avait un gros acteur français qui a dit quelque chose d'intéressant sur quoi je veux rebondir. Il disait que notre époque était l'époque des politiciens, et c'est vrai, les politiques ont aujourd'hui le pouvoir de décision absolu.
Les scientifiques, économistes donnent leur avis, les politiques décident, quand aux philosophes... Euh, ben ils peuvent écrire des livres que d'autres philosophes liront, je suppose.
Donc, même si une majorité d'experts s'accorde sur un sujet, le politicien, pour des raisons économico-électorales peut tout à fait en faire fi.
Il fait ce qu'il veut, et son action est dictée par l'électorat, et non pas l'éfficacité.
Je ne vais pas en écrire des tonnes, mais je ne m'étonne pas que nos civilisations aillent dans le mur, quand ceux qui prennent les décisions ne sont pas ceux qui savent pourquoi il faut les prendre, mais ceux qui savent à qui elles plairont.

Le proverbe du jour!! ;)

La main que tu ne peux pas couper, baise la et mets la sur ta tête.
Hier, pendant l'émission d'Yves Calvi sur France 5, Antoine Sfeir a prononcé ce proverbe pour expliquer l'attitude des pays arabes vis à vis des américains.
Je me demande si les gouvernements israéliens respectifs n'essaient pas, eux aussi, de le faire appliquer.
Peut-être même que ça pourrait marcher...

mercredi 1 décembre 2010

Haniyeh parle de Paix avec Israël...

Je viens de lire un article sur Haaretz qui devrait être une bombe dans l'actualité du Proche Orient.
Ismael Haniyeh a affirmé, lors d'une conférence de presse à Gaza, que le Hamas s'engageait à respecter un éventuel réferendum sur une Paix avec Israël, même s'il va à l'encontre des convictions du Hamas.
Il énonce bien évidemment des conditions à cette éventuelle Paix, mais aucune ne me paraît ahurissante.
Il évoque:
- La création d'un Etat Palestinien sur les frontières de 1967 avec comme capitale Jerusalem.
- Le règlement de la question des réfugiés.

Le référendum devra inclure tous les palestiniens, de Gaza, Cisjordanie ainsi que la Diaspora.
Il a également dit que la priorité de son gouvernement était d'éviter un affrontement militaire avec Israël.
Depuis Arafat et ses mensonges, je suis très méfiant envers les dirigeants palestiniens, et je n'ai aucune confiance en ce leader terroriste, mais ce message n'est pas un message de guerre, et jusqu'à présent, le Hamas utilisait soit la réthorique guerrière, soit la victimisation et je ne vois ni l'un ni l'autre dans ce cas.
Serait-ce un véritable pas en avant vers le dialogue?
Le peuple de Gaza serait-il vraiment au bout du rouleau, à tel point que le discours guerrier de Haniyeh ne fait plus recette, et qu'il prend maintenant un virage inattendu?
En tout cas, j'espère que ce sera suivi de quelque chose de positif.
Un assouplissement du Hamas et une reprise du dialogue avec la Syrie isolerait totalement l'Iran et le Hezbollah et permettrait pour la première fois d'envisager autre chose que du sang en Israël et Palestine.

jeudi 25 novembre 2010

Le retour du FMI en Argentine

Ironie quand tu nous tiens...
Ou serait-ce la connerie?
Ou peut-être du masochisme.


samedi 20 novembre 2010

Le gène juif?....

J'ai joué l'alternance avec mon dernier billet, mais je ne peux pas trop m'éloigner de mon sujet de prédilection du moment. Je reviens tout naturellement vers lui.
Lors de mon dernier voyage en Israël, quelqu'un a évoqué un gène juif lors d'une conversation... Je suis resté circonspect et silencieux sur le coup, mais cela m'a amené à certaines réflexions.
L'une d'entre elles est de me demander comment on peut penser ça quand on a déjà mis les pieds en Israël.
Il y existe une telle mixité...
Européens de l'est, de l'ouest, marocains, algériens, lybiens, égyptiens, tunisiens, syriens, libanais, irakiens, yéménites, perses, turcs, éthiopiens, russes, georgiens ukrainiens, causasiens... Et j'en oublie très certainement.
Il faut vraiment avoir une foi en béton, et croire la Thorah sur parole pour penser que tous partagent un même gène.
Ce que je veux dire, c'est que le peuple juif est un peuple, non pas pour des raisons génétiques, mais culturelles.
Les traditions, les coutumes juives se perpétuent depuis des millénaires, et sont partagées par tous les juifs.
Le lien ce sont les valeurs communes, issues de la religion, et biensûr, l'histoire de l'Israël antique.
Aujourd'hui voir vivre ensemble des gens d'origines tellement differentes est assez impressionnant. Quand la France a du mal a assimiler les vaguelettes d'immigration qui lui viennent, Israël a vu sa population grossir de presque 20% dans les années 90' par l'arrivée des juifs du bloc soviétiques.
Bon, ils croyaient en le même Dieu, mais ils ne parlaient pas un mot d'hébreu...
Je pourrai refaire toute la courte histoire du pays, mais l'immigration n'a en fait jamais cessé jusqu'aux éthiopiens de ces quinze dernières années.
Et au vu du chantier et des difficultés que nous éprouvons en Europe avec un bien plus petit nombre, je trouve qu'ils s'en sortent plutôt bien.
En ce moment, le pays se contruit une histoire commune, les israéliens, quelle que soit leur origine, peuvent et pourront s'identifier à elle. Quand je dis "les israéliens", j'inclus bien entendu les arabes israéliens.
Et c'est ça que j'aime de ce pays, l'israélien, d'où qu'il vienne (même si j'ai beaucoup de mal avec les ashkénazes...).
Le contact entre les gens, la façon de communiquer, les relations humaines. Tout le fonctionnement de la société découle de la manière dont ses citoyens interagissent. Et ces spécificités israéliennes sont pas juives, elles sont israéliennes, je le retrouve chez mes potes musulmans comme juifs.

vendredi 19 novembre 2010

Champix vs cigarette = rêves...

Je ne vais parler ni judaïsme, ni Israël dans ce billet...
Je vais parler cigarette.
Ou pluôt Champix et le fait que depuis plus de deux mois je suis sous Champix et ne suis plus sous la clope.
Ca marche, faut voir maintenant comment va se passer le sevrage du médicament.
Je redoutais les effets secondaires, étant donné que le médecin m'avait quand même conseillé d'arrêter le traitement immédiatement si par hasard je ressentais des pulsions suicidaires...
Bon, pas de pulsions suicidaires, juste une digestion plus liquide et un effet secondaire que j'ai vraiment adoré: Me souvenir de mes rêves.
Je ne me souviens jamais de mes rêves, ou très rarement, mais depuis que je bouffe du Champix, je me réveille en plein milieu de formidables histoires mêlant aventure, romantisme, et sentiments très forts en tout genre. J'adore!
Pas trop de cauchemars, sauf la fois ou j'étais sur le point d'être arrêté pour un sale meurtre bien dégueulasse... Même au réveil, j'étais pas sûr de l'avoir commis ou non!
Bref, je dirai peut-être un mot sur la victoire finale du Champix sur la clope une fois que je n'en prendrai plus et ne rêverai donc peut-être plus, mais pour l'instant, c'est cool.
T'as encore envie de fumer, surtout au début, mais il n'y a pas cette altération radicale de l'humeur et du comportement. Je n'ai rien cassé chez moi et n'ai pas pété les plombs une seule fois!
Je précise en passant que j'essaie de construire une relation équilibrée avec la cigarette et mes amis fumeurs. Je prends mes pauses avec les fumeurs comme avant, je sors même des bars pour accompagner mes amis fumeurs à leur pause clope et il ne me viendrait pas à l'idée de leur faire les vieilles leçons de morale à deux balles.
Je terminerai en avouant avoir pris quelques tafs il y quelques semaines en boite (rond comme un coing), et qu'à mon grand étonnemment, j'ai épprouvé un plaisir immense... C'est la santé qui fait arrêter, pas autre chose, je ne vais donc pas cracher sur ce qui m'a apporté tant de plaisirs quand même!

jeudi 18 novembre 2010

Gaza-Tel Aviv: 80km, Liban au Hezbollah

Petite lecture de Haaretz pour voir un peu où on en est au Proche Orient.
J'ai lu des choses très intéressantes sur le front sud du Hamas et le front nord du Hezbollah.

Au sud, le Hamas continue à s'armer, la frontière avec l'Egypte est poreuse, la faute à la corruption et une envie égyptienne toute relative d'empêcher le Hamas de se réarmer. On vous laisse vous réarmer gentiment et vous ne venez pas nous faire péter des bombes dans le Sinaï...
Ceci étant, le Hamas possèderait à présent des missiles ayant une portée de 80km, pouvant donc atteindre Tel Aviv et ses 2 millions d'habitants. Ca doit bien chauffer lors de réunions israélo-égyptiennes car selon les services secrets israéliens, l'Egypte aurait la capacité matérielle et humaine de faire cesser le traffic d'arme en 24h.
Le Hamas se réarme donc et menace la capitale économique du pays.

Au nord, certain cadres du Hezbollah sont en passe d'être jugés responsables par les Nations Unies pour le meurtre en 2005 de l'ancien Premier Ministre libanais, Rafik Hariri.
D'après le Chef de l'armée israélienne, Gabi Ashkenazi, la réaction du Hezbollah à une telle annonce risque d'être très violente et pourrait même se traduire par un coup d'état au Liban.
Certaines divisions de l'armée libanaise coopèrent déjà avec le Hezbollah et la FINUL ne suffirait pas à maintenir l'ordre.

Nous avons donc clairement une situation très explosive qui continue à se dessiner sur les deux fronts chauds qui bordent Israël.
Un Liban qui s'islamise dangereusement et voit d'ailleurs sa population chrétienne fuir le pays. Pour souvenir, le Liban n'est pas un pays musulman à la base... Si le Hezbollah venait à prendre le pouvoir, ce serait une véritable catastrophe pour tous.
Et au sud, la Hamas, comme à son habitude, qui se plaint de ne pouvoir nourrir ses habitants, parvient tout de même à s'armer, et reste tapis, prêt à bondir dès que l'occasion se présentera.
Il faut absolument faire des avancées concrètes avec l'Autorité Palestinienne pour tenter au moins de sauver ce qui peut l'être.
Mais c'est bien mal barré...

Tsahal punirait-il ses soldats fautifs de crimes?? Non... c'est pas possible!!

Avez-vous déjà entendu parler de Avichaï Mandelblit?
Mais peut-être êtes vous quand même au courant que plusieurs enquêtes sur les crimes commis par certains soldats de Tsahal lors de l'opération "Plomb durci" à Gaza, sont en cours...
Certains furent déclarés coupables, d'autres non, en tout cas, il existe un système juridique de l'armée israélienne.
Ben oui.
Et le procureur général de Tsahal, le général Mandelblit, qui dirige ces enquêtes a vu les alentours de sa maison couverts de graffitis peu sympatiques... C'est qu'il doit quand même être emmerdant, je suppose.
Alors je sais que les fervents détracteurs d'Israël, ceux qui refusent de prononcer ou écrire ce mot, pour le remplacer par sionistes ou juifs, pensent que c'est une masquarade pour satisfaire la communauté internationale.
Mais peut-être que certains sont moins cons et pourront un jour fouiller un peu plus intelligemment le net pour véritablement s'informer.

Cela servait à quoi, tous ces billets sur le remaniement ?

J'ai une question à poser à la blogosphère politique française... Oui, moi, quand je pose une question, je ne passe pas par quatre chemins, on y va directement et sans faire de détour.

Cela servait à quoi, tous ces billets sur le remaniement ?

Globalement, vous n'avez fait que répéter ce que les journaux et les éditorialistes ont dit pendant trois jours : Morin n'est pas content, Bertrand va avoir du mal, pourquoi Juppé est-il revenu dans cette galère, pauvre Rama Yade... Quelle plus-value peut apporter la blogosphère dans un cas pareil ?

Je ne vois pas bien l'intérêt de faire des billets factuels de ce type, sauf si on a une réelle information nouvelle ou une idée un peu différente à apporter. Je n'ai malheureusement vu que peu de billets de ce type...

mercredi 17 novembre 2010

Lire, étudier, comprendre, croire?

Pas évident de me lancer dans ce billet...
J'ai toujours été athé, ma mère l'est, mon père a longtemps vécu comme tel, donc moi aussi. La vie peut être simple parfois.
Aujourd'hui, rien n'a changé, si ce n'est que ma vision de la religion change tout doucement.
Je suis encore tout à fait capable de tenir des discours anti-religieux bien corsés, et d'y croire, mais je perçois dans la religion quelque chose que je ne voyais pas il y a quelques années. Je cherche le terme et je viens de la trouver, apaisant.
Alors je ne suis pas apaisé, ni religieux, ni même croyant, mais j'observe chez plusieurs proches qu'ils sont tout bonnement plus heureux avec Dieu que sans. C'est tout con.
Un autre facteur amenant à cette reconsidération de la religion, c'est la volonté de me lier à une culture, à des traditions, d'en faire partie. Oui, l'envie de faire partie d'un groupe, c'est aussi tout con, et moins romantique, mais bon.
Probablement que je ne me jeterai pas dans les livres tout de suite, mais quand un intérêt pour quelque chose existe, il est dommage de ne pas creuser.
Le problème, c'est que je ne vois pas ce qui pourrait soudainement me faire croire qu'il existe un Dieu, et c'est quand même la base de toute religion...
Mais ne pas croire en une force supérieure ne doit pas empêcher d'essayer de comprendre ce qui a un jour été écrit et surtout adoré par d'innombrables générations. Essayer de comprendre ce qui a tant touché les gens, trouver son petit fil et tirer dessus. Si ça apaise et enrichit, c'est tout bénéf'. Ca doit être l'age...

mardi 16 novembre 2010

Allons-y soyons antisémites, ça suffit maintenant!

C'est fini, on n'en parle plus, c'est dépassé, faut arrêter de remuer la merde.
On devrait inventer un jour de fin de la Shoah, parce que y'en a marre de pleurnicheries et des excuses qui servent comme excuses aux massacres des arabes par les vilains sionistes.
On doit pouvoir se moquer des juifs, on devrait avoir le droit d'être antisémite, merde, on a bien le droit d'être islamophobe!
Le pire, c'est que je ne suis même pas en train de délirer, je ne fais que concentrer ce que j'ai pu lire comme conneries parmi les commentaires sur ce billet de Rubin. Et encore, j'en passe car il y a certaines choses que je me refuse à écrire.
A celui qui a perdu quelqu'un de cher, vous direz qu'il est tant de passer à autre chose et d'arrêter de pleurnicher comme une gonzesse.
A celle qui s'est faite violer vous raconterez peu ou prou la même chose.
Je tiens des propos choquants?
Ils sont à la mesure de ce qu'on prend sur la gueule quand on ose être outré par certains propos antisémites.
Oui, la génération Shoah est agée.
Mais une personne de confession juive ne pourra jamais oublier que l'Europe d'Hitler a cherché à éliminer son peuple.
Il ne peut pas ignorer non plus que cette menace est brandie quotidiennement par une puissance quasi-nucléaire.
Il ne peut pas non plus oublier que ce qui appartenait dans les années trentes aux juifs, ne leur appartient plus mais est venu enrichir les banquiers suisses.
Non, il ne peut pas l'oublier.
Alors je sais que je cherche la merde avec ce coup de gueule, même si je ne récolterai peut-être que l'indifférence, mais je voudrais juste dire que ce n'est pas le rôle du français, du suisse ou de l'allemand de dire quand le devoir de mémoire pour la Shoah sera révolu, absolument pas. Faut pas déconner, c'est quand même pas celui qui est responsable qui décide quand il peut cesser de se repentir maintenant??!!
Donc, permettez moi de continuer à vomir sur celui dont la mémoire est courte, celui qui se permet de s'affranchir tout seul du mal fait par ses aïeux.
Car j'ai bien peur que les cycles continuent à se répéter, plus ça va, plus j'en ai peur.

samedi 13 novembre 2010

L'étalon-or : inflation ou déflation ?

Depuis quelques semaines, nos camarades libéraux s'alarment des politiques mises en place par la Fed pour sauver l'économie américaine. Quel est le problème ?

On pourrait s'attendre à la forte crainte qui pèsent sur les autres pays suite à cette politique, par exemple sur la Corée du Sud ou Taïwan et sur les risques qui pèsent sur la stabilité du système financier international. On peut d'ailleurs supposer que les pays du G20 ont beaucoup débattu de cette question, mais nous n'en n'avons pas vraiment entendu parler dans les grands médias.

Non, ce qui inquiète les libéraux, c'est le risque d'inflation qui toucherait les Etats-Unis et qui risquerait de mettre en place un impôt très lourd sur les acteurs économiques américains. Certains conseillent d'acheter de l'or pour éviter de prendre le risque de l'effondrement de nos monnaies qui suivrait l'effondrement du dollar. Et pourquoi pas, finalement, revenir à l'étalon-or ?

N'étant pas un grand économiste, j'ai consulté mes collègues de SES au lycée, qui m'ont rappelé un exemple historique contraire et m'ont guidé vers un autre exemple historique récent.

Ah, le Royaume-Uni et son étalon-or. Je me suis donc replongé dans mes cours d'histoire économique. Dans les années 1920, ce pays fait tout pour revenir à l'étalon-or qu'il a dû abandonner durant la guerre. En 1925, Churchill fait passer une loi qui aboutit à ce processus. Or, cette politique va aboutir, durant la crise de 1929, à plonger le pays dans une déflation très forte, amenant les entreprises à réduire leurs investissements et à liquider leurs stocks et le pays ne parviendra à réémerger qu'après avoir abandonné l'étalon-or en 1931. Finalement, il ne sortira vraiment de la crise que par la guerre et une intervention massive de l'Etat durant les années 1940.

Mon collègue m'a aussi attiré vers un autre exemple récent celui-là : la crise du Japon des années 1990 et 2000. Au début des années 1990, la bulle immobilière du Japon et une bulle financière explosent au même moment, plongeant le système financier dans une crise terrible et amenant à une forte déflation. Les banques sont amenés à vendre leurs capitaux mobiliers tout en réduisant massivement l'accès au crédit. Le gouvernement se décide à intervenir en nationalisant des banques en 1998, sans que cela n'ait d'effets à long terme. Finalement, cette crise s'est résolue par une intervention conjointe de la banque centrale du Japon et de l'Etat japonais en 2003, permettant de réinjecter des liquidités dans le système financier.

Finalement, il semble que la Fed et l'Etat fédéral américain aient tiré les leçons de l'histoire et décident d'intervenir très rapidement pour prévenir la déflation en suscitant l'inflation, contre laquelle il est finalement plus facile de lutter. Pour mémoire, en France, il y avait une inflation à deux chiffres au début des années 1980, et elle très rapidement retombée dès le milieu des années 1980, alors qu'il est apparemment bien plus difficile de lutter contre la déflation et que celle-ci a des conséquences terribles.

Dans la politique américaine actuelle, la question est donc bien plus de savoir ce qu'il va se passer sur les autres pays, suite à cette injection massive de dollars dans le système financier mondial, que de l'impact d'une inflation dont nous risquerions de perdre le contrôle.

Qu'en penses-tu, cher lecteur ?

mardi 9 novembre 2010

Pénurie de terroristes en Cisjordanie?

Plus de terrorisme (ou presque en Cisjordanie) titre Gilles Paris.
En effet cet article sur Haaretz confirme ce titre inattendu.
Coopération des services de sécurité israéliens et palestiniens, amélioration de la qualité de vie en Cisjordanie, et surtout, construction du mur de sécurité.
Comment comprendre ce nouvel état des lieux?
L'israélien de droite dira que la méthode forte fonctionne.
Aura-t-il tort?
En tout cas, j'espère que le gouvernement Bibi profitera de ces circonstances favorables pour aller dans la bonne direction, au moins avec la Cisjordanie...
Le baton a toujours été moins efficace que la carotte.

vendredi 29 octobre 2010

"Laurence, voulez-vous danser avec moi ?"

De nombreux blogueurs ont commenté, via Twitter, la difficile émission nommée "Mots croisés" qui est passé sur France 2 lundi soir. Elle annonçait en effet le traditionnel abandon des leaders syndicaux face au front uni de la bourgeoisie continuant à défaire progressivement le modèle social français, malgré le refus mollasson de la population et un mouvement de grève pourtant sans précédent depuis 2003.

Cette émission fut pénible à bien des égards et un moment la symbolise tout à fait.

Laurence Parisot était l'une des quatre intervenantes de cette joyeuse bande. Bien plus qu'Estrosi, définitivement un bien piètre défenseur de l'action du président de la République, elle a promu une réforme dont elle est l'inspiratrice. A un moment, elle s'est même permise de dire qu'elle se rendait bien compte que "les Français avaient du mal à joindre les deux bouts".

Là, dans mon cerveau de gauchiste qui ne comprend rien à la bonne et juste économie enseignée par nos élites, je me suis dit : "mais, dis donc, c'est pas toi qui représente les institutions appelées entreprises qui les versent, ces salaires ???"

Et j'ai attendu qu'une réaction se produise. Bien évidemment, je n'espérais rien d'Estrosi (qui a quand même réussi à citer "Nice" une dizaine de fois durant une émission sur un thème national) ni de Calvi, bien occupé à montrer qu'il était combatif tout en servant la soupe. Je n'attendais rien non plus de François Chérèque, qui avait déjà revêtu ses plus beaux atours pour proposer à Laurence de danser un slow à la fin de l'émission...

D'ailleurs, en aparté, je voudrais dire ici toute ma solidarité envers les militants de la CFDT qui ont eu le bonheur de se réveiller mardi matin avec une grosse douleur dans le bas du dos. Cher camarade, il est encore temps de changer de syndicat et de priver de tes subsides des dirigeants qui n'ont qu'une seule pensée en tête : signer un accord, quel qu'il soit, avec qui que ce soit. En France, les syndicats ne manquent pas, je t'assure. De l'UNSA à la CNT, tu peux largement trouver chaussure à ton pied.

Non, moi, j'attendais Thibault. Ce dirigeant de la CGT ne pouvait pas laisser passer une phrase pareille. Immédiatement, ses souvenirs de formation syndicale (mais néanmoins marxiste) allaient remonter à la surface. Un filet de bave devait se mettre à couler de ses babines et, pendant qu'il se saisissait de son couteau de léniniste toujours planqué dans son caleçon, il allait se jeter sur la mère Laurence en hurlant "Vive la Révolution", tout en assénant au camarade Chérèque un bon coup de tatane, pour marquer le côté "social-traître" de son allié en train de lui en mettre plein le dos...

Mais non... Rien de rien... Le secrétaire général n'a pas plus réagi que les autres. Bien au contraire, il s'est contenté de réponses vaseuses sur les retraites et s'est laissé enfermer dans le conflit des dockers marseillais, sans pouvoir dire quoi que ce soit.

Mais pourquoi ? Pourquoi refuser de leur rentrer dedans ? Qu'avait-il à y perdre ? Risquait-il sa décharge à la SNCF ? Allait-il se faire sermonner par le politburo parce qu'il aurait osé ébouriffer un peu la patronne des patrons ? Craignait-il de briser un front syndical que son voisin se préparait gentiment à massacrer 30 minutes plus tard ?

Je ne sais pas, mais franchement, il y a des moments où on aimerait mettre un grand coup de balai là-dedans.

dimanche 24 octobre 2010

Tirons une leçon du mouvement contre la réforme des retraites.

Ce qui est finalement le plus inquiétant, dans le mouvement des retraites, est la lumière faite sur une démocratie en état de décomposition avancée. De droite comme de gauche, nous devrions tous nous en inquiéter, au lieu de nous y vautrer.

Au début de l'année, le président de la République annonce une réforme qu'il va tenir apparemment jusqu'au bout en l'adaptant à peine à l'extrême-marge. Dans ce processus, l'ensemble des acteurs de notre système démocratique sont bafoués : les syndicats ne sont pas consultés, les autres partis politiques à peine, le parlement qui tente régulièrement de faire évoluer ce texte doit finalement réduire ses débats au minimum et n'accepter que les amendements tolérés par le gouvernement. L'impression qui ressort de tout cela est une évidence : le gouvernement peut faire ce qu'il veut, comme il le veut, sans qu'une opposition institutionnelle réelle puisse se mettre en place.

On pouvait à ce moment-là espérer que la rue se substitue et prenne le contrôle des choses. Finalement, jusqu'à maintenant, ce n'est pas du tout le cas. Les syndicats ont organisé un mouvement, au départ, très peu contestataire : quelques grandes manifestations, certes impressionnantes, mais qui n'inquiétaient pas plus que cela le pouvoir. Ces dernières semaines, les choses se sont radicalisées mais sans soulever l'ensemble des Français. Certes, des salariés de certains secteurs se sont fortement mobilisés, mais sans jamais parvenir à déclencher une grève majoritaire et sans paralyser le pays. Même s'il faut faire la queue une heure pour avoir de l'essence, on ne peut pas dire que notre vie en soit radicalement transformée.

Dans ce petit bras de fer, les acteurs ont donc cherché, avec une certaine insistance, la position de la population. Ah, comment savoir ce que peut bien vouloir le peuple... On a donc, de tous les côtés, commandé des sondages, dont on sait pourtant qu'ils sont aisément manipulables et réalisés dans des conditions toujours discutables. Ainsi, dans les grands débats organisés dans nos médias, on a pu voir les partisans des deux camps se jeter les mêmes chiffres à la figure en affirmant détenir le soutien de la majorité. Sans aucune preuve concrète.

Dans ce jeu stupide, les médias ne sont pas en reste. Pour illustrer l'avis du bon peuple, on rajoute une louche de sondages et surtout, les habituels micro-trottoirs où un bon Français donne son avis. Souvent, ces petits reportages sont au mieux risibles. Voici que, sur TF1, on interroge un passant de Neuilly-sur-Seine qui, bien évidemment, déclare sa haine de ces infâmes grévistes privilégiés qui l'empêchent de mettre de l'essence dans sa Porsche... Pendant ce temps, sur Arte, voici un enseignant qui dit comprendre les grévistes. Sur France 2, un médecin libéral se plaint de ne pas pouvoir remplir sa voiture d'essence pour aller faire sa tournée, alors que sur une autre chaîne du service public, un médecin hospitalier rejette la réforme. Le pire a pour moi été d'entendre l'habituel langue de bois ressassant toujours les mêmes marronniers que nous devrions considérer comme justes : les Français sont nuls en économie, les Français sont des enfants qui refusent une réforme inévitable, les Français en ont marre de ces prises en otage, les Français ont besoin de l'essence pour vivre, les Français veulent la fin du statut de la fonction publique, les Français sont fatigués de cette élite bourgeoise qui prend des décisions qui ne la touchent pas directement...

Au final, quelle est l'opinion majoritaire ? Les sondages n'ont pas arrêté de dire deux choses totalement contradictoires : les Français soutiennent le mouvement de grève mais ils pensent la réforme inévitable. On pourrait trouver nos concitoyens totalement incohérents mais il faut bien prendre en compte les facteurs pouvant expliquer ces réponses. Pour moi, la réforme était effectivement inévitable, non pas parce qu'elle aurait permis de sauver le système de retraites, mais parce qu'elle était portée par un gouvernement que personne ne peut bloquer. D'un autre côté, les Français disent soutenir le mouvement mais ils se gardent bien de s'y engager eux-mêmes. Là encore, on assène souvent que la majorité des Français ne peut faire grève et agir parce que la vie est dure et que la crise économique frappe. Cependant, il y a eu de nombreuses manifestations, y compris en week-end, et tout le monde pouvait s'y associer. De même, l'histoire a souvent montré que, même lors de crises économiques terribles, nos concitoyens pouvaient parfaitement se soulever et prendre de réels risques (souvenez-vous de 1848, de 1871, de 1936 et même de 1995). Aujourd'hui, rien de tel.

Les défenseurs du président de la République se ruent sur cette inactivité pour prouver que les Français, à cause de ces sondages contestables (qu'ils n'hésitent pourtant pas à utiliser lorsqu'ils sont de leur côté), soutiennent la loi. Pourtant, rien n'est moins sûr. Qui a aujourd'hui une preuve réelle de l'opinion de la population ? Je vais te répondre, cher lecteur, pour que tout soit clair : personne, rigoureusement personne ! Nous ne pouvons connaître que l'avis de nos proches (famille, travail, amis...) avec qui on a souvent de nombreux points communs idéologiques. Je peux te faire d'ailleurs un sondage : 70% de mes connaissances sont contre cette réforme. Puis-je conclure qu'il faut la rejeter ?

Il n'existe réellement que deux moyens de connaître l'avis des Français :

  • convoquer un référendum,
  • dissoudre l'Assemblée nationale et faire une élection.
Personnellement, je penche largement pour la première. Un référendum oblige le citoyen à s'intéresser réellement à la question posée et à quitter les simples invectives qui résument le débat politique actuel. Il doit se forcer à aller vérifier les chiffres, à peser les idées en présence, et finalement faire un choix. Là encore, les partisans de la démocratie pour une minorité vont crier au populisme, au risque de manipulation, à la bêtise naturelle du citoyen... Je pourrais moi-même le faire d'ailleurs, faisant partie de ce groupe de gens qui peut faire grève sans prendre trop de risques, par crainte que mes concitoyens choisissent de soutenir cette réforme réactionnaire.

Je peux cependant te rassurer, cher lecteur, ce référendum n'aura pas lieu. A force de pratique politique, j'ai pu identifier un point commun général à l'ensemble des camps et des acteurs de notre démocratie : tout le monde est d'accord pour que la nation s'exprime globalement le moins souvent possible. Une fois tous les cinq ans, hein, les gars, ça suffit. Surtout, ne surgissez pas dans le débat. On ne vous aime tellement pas qu'il est hors de question qu'on vous consulte même sur des sujets où on est sûr que vous serez d'accord. Pourquoi ? Parce qu'on ne vous connaît pas, on ne vous voit jamais (une fois tous les cinq-six ans pour se faire réélire) et on se fiche totalement de vous.

Personnellement, je suis prêt à prendre le risque de me prendre une tôle et de voir cette loi nullissime passer. Je crois en effet que, si les arguments des opposants à la réforme sont si forts, il n'y a pas à craindre d'affronter nos adversaires dans un réel débat public. De plus, il est important d'obliger nos concitoyens à prendre une vraie décision, claire et nette, car dans ce débat stérile, ils ont clairement exprimé une chose : le refus de prendre leurs responsabilités. On n'embêtera pas le gouvernement qui fait ce qu'il veut, mais on soutient les grévistes sans rien faire soi-même.

A quoi cela sert-il d'être citoyen et de vivre dans une démocratie si c'est pour laisser d'autres que vous-même faire le boulot ?

vendredi 22 octobre 2010

Pas de Paix en Israël...

Je ne sais pas pourquoi j'ai écrit le billet précédent sans aucun intérêt sur un sujet ne m'intéressant pas, à une période où le blog ne m'intéresse pas...
C'est fait, et je laisse et le titre provisoire devient permanent.
En fait je ne blogue plus. En tout cas, mis à part Rubin, je ne lis plus personne. Mais aujourd'hui je m'ennuie et je préfère écrire que ne rien faire devant mon PC au bureau.
Je reviens d'Israël où je suis donc parti pour la deuxième fois cette année. Difficile de revenir vers la froideur franco-suisse, vraiment difficile. Et ce n'est pas que la froideur du temps, mais la froideur en général.
Quand je suis revenu d'Israël en juin dernier, j'étais très remonté, il y avait cette histoire de bateaux turcs pseudo-humanitaires et je me suis fritté à tour de bras.
Aujourd'hui, la donne est différente. Je suis pourtant encore un peu plus amoureux de mon deuxième pays qu'avant, mais je suis aussi plus résigné.
Il n'y aura pas de Paix.
C'est de la faute aux Israéliens!! Non, c'est de la faute aux Arabes! C'est la faute aux Iraniens! Aux Américains!
Pour faire la Paix, il faudrait déjà le vouloir, et aujourd'hui, personne ne le veut.
Je crois qu'en Europe, on ne se rend pas bien compte de ce que "vouloir faire la Paix" veut dire en Israël.
Ce n'est pas juste accepter que les Palestiniens aient un pays et vivent heureux à côté, non, si c'était que ça, tout le monde signerait immédiatement. Ce n'est pas non plus une question de Grand Israël dont la majeure partie des gens se fichent éperdument.
Israël est en guerre depuis 1948, chaque génération a connu la guerre. Et pendant toute cette période, le peuple israélien n'a réellement espéré faire la Paix avec les Palestiniens qu'avec les accords d'Oslo en 1993.
Cette période d'espoir était aussi une période pendant laquelle les attentats suicides pleuvaient sur Tel Aviv et Jérusalem, chaque semaine des bus étaient éventrés et quasiment chaque famille israélienne a perdu quelqu'un, de près ou de loin.
Quelques années plus tard, Tsahal et les colons ont quitté Gaza, pour le résultat que l'on sait, Tsahal a également quitté le sud du Liban, avec le résultat que l'on connait.
Chaque geste israélien a abouti à un renforcement des groupes terroristes palestiniens et à des guerres.
Aujourd'hui, je pense que les Israéliens ne veulent pas faire la Paix, et je veux dire par là qu'ils ne veulent pas prendre le risque de voir le danger extrémiste se rapprocher.
Quitter la Cisjordanie, ça veut dire, abandonner la zone tampon qui protège les Israéliens, ça veut dire, faire confiance.
Et le gouvernement israélien fait tout pour que le peuple n'ait pas confiance et ne veuille pas prendre ce risque.
La politique de la peur et du statu quo.
Bush et Sarkozy sont pas mal en la matière, soit dit-en passant.
La peur empêche les Israéliens de vouloir la Paix.
Pour ce qui est des Palestiniens, je ne m'aventurerai pas à deviner ce qu'ils pensent, mais le moins qu'on puisse dire c'est que c'est flou.
Gaza et la Hamas ne veulent rien d'autre que du sang, et tant qu'il existera deux entités palestiniennes si dinstinctes, rien ne sera possible.
Pourtant, je suis d'avis qu'il faut prendre ce risque, je sais que c'est facile à dire quand on habite en France, mais c'est en tout cas ma conviction.
Il faut prendre le risque, échanger des territoires, arrêter la colonisation, donner un territoire viable aux Palestiniens.
il se pourrait que cela conduise à une guerre incluant Gaza, Cisjordanie et le Hezbollah que finalement Tsahal reprenne tout. C'est d'ailleurs le plus probable.
Mais il se peut que cela se passe moins mal, et Israël doit montrer l'exemple.
Je dis ça car j'ai confiance en Tsahal et aussi car j'ai beaucoup de mal à supporter la manipulation d'un gouvernement lui-même manipulé par ses extrêmes. Satanée proportionnelle !
Vous imaginez un gouverment français avec Le Pen et De Villiers ministres de l'intérieur et des affaires étrangères !
Et puis la lassitude, c'est triste, s'endormir et accepter un état parcequ'il est moins pire, c'est pas bon.
Je vais terminer en me montrant compatissant.
Je trouve assez insupportable de savoir qu'à côté de mon pays, des gens soient gouvernés par des extrémistes et des corrompus et vivent si misérablement. Surtout que ces gens sont les cousins les plus proches que l'on ait en Israël.

Je penserai à un titre plus tard (quand je relirai)

Je suis très mal informé au sujet de ces grèves, manifs et tout le bordel autour, mais j'ai compris que les jeunes se préoccupent de leur retraite et font savoir que les réformes en cours leur déplaisent. J'ai aussi compris qu'il y avait beaucoup de casse et certainement beaucoup de manifestants pour qui le combat politico-social n'avait pas vraiment d'importance.
Je comprends le jeune qui gueule et manifeste son rejet de la politique sarkozienne, c'est plutôt sain, même si le fait de se préoccuper autant de sa retraite quand on a 20 ans... Je trouve ça assez bizarre...
En gros, on a une jeunesse qui gueule à tout va, un gouvernement qui campe sur ses positions et va probablement gagner, une opposition qui ne sait apparemment pas trop quoi faire, et tout ça dans un joli climat de violence...
Fabrice essayait de me convaincre qu'il fallait lutter l'autre jour...
J'ai beau gueuler sur le blog, j'ai mes opinions que j'ai partagé avec vous pendant longtemps, mais au final, si ça tourne mal, je ne ferai pas que bosser à l'étranger, je retournerai y vivre, et me désolerai de voir mon pays partir en vrille entre l'hyper-gnome et le reste.
Car vraiment, ça ne va pas en France, pas du tout et le mal est bien plus profond que ces putains de retraites.
A mon avis, il existe une profonde fracture générationnelle et sociale qui s'exprime par la violence et le rejet.
Et honnêtement je n'ai même pas le début d'une solution.
Parfois, je souhaite le bon coup de bâton, d'autres fois, je souhaite une prise en charge de ces espaces de France abandonnés.
Mais je ne sais pas si quelque chose peut marcher.
Il faut retrouver notre identité française ou en découvrir une nouvelle, mais on ne peut pas laisser tout se foutre en l'air.