mardi 16 mars 2010

Livre électronique : impressions.

Submergés que nous sommes par les bas-fonds de la politique régionale, nous avons tendance à nous détacher des choses simples.

Il y a quelques jours, j'ai pu avoir en main un livre électronique, ou virtuel, ou artificiel. Je n'ai pas retenu le nom exact de l'objet, mais je me suis amusé à faire défiler les pages. Il s'agissait d'un roman de Balzac, mais là n'est pas la question.

La personne qui me l'a présenté était enthousiaste : "tu te rends compte, Mathieu, voici une véritable révolution ! On va pouvoir avoir en poche des centaines d'ouvrages, sans aucun encombrement." Ce raisonnement, depuis, m'étonne.

Je sais qu'il existe des personnes qui sont capables de lire plusieurs ouvrages en même temps. Personnellement, je n'y arrive pas avec les romans. Quand j'en débute un, à moins que le livre ne me tombe des mains, je me dois d'aller au bout avant de passer à autre chose. Je peux, éventuellement, me consacrer au même moment à d'autres ouvrages, comme un bouquin d'histoire ou de géographie. Impossible par contre de me détourner d'un roman qui m'accroche avant le dénouement. Le processus intellectuel de cette connaissance m'a donc surpris. Pourquoi transporter 100 ou 1 000 romans dans sa poche, si l'on est incapable d'en lire plus d'un à la fois ? De plus, l'outil n'est pas si évident à utiliser au niveau de la vision.

Pour ne pas avoir l'air d'un prêtre du Moyen-Âge qui s'opposerait à l'arrivée de l'imprimerie, je dois tout de même dire que mon âme d'ancien chercheur en histoire a émergé pour me signaler qu'un scientifique pourrait avoir dans sa poche toute sa bibliographie, qu'il manierait sans aucune difficulté, sans avoir besoin de se rendre tous les jours dans une bibliothèque. Il suffirait d'y ajouter une fonction de recherche intégrée (j'ignore si elle existe) pour faire grandement avancer la productivité du chercheur.

Ainsi ai-je peut-être trouvé une véritable utilité à ce joli objet, qui ne me semble pas être encore capable de remplacer un bon vieux livre. Je viens de me rendre compte que Nintendo tente d'adapter le principe à l'une de ses consoles portables. J'ignore le coût du programme, mais si ces cent ouvrages sont peu chers, on peut au moins espérer économiser le coût de l'édition d'un ouvrage au prix d'une conjonctivite récurrente, ce qui ne manquera pas, par ailleurs, de créer une nouvelle source de hausse du chômage.

3 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec toi, sans parler aussi du plaisir de feuilleter de vraies pages, le toucher, le son des pages, l'odeur du bouquin et c...

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  2. Oui mais par exemple, lorsque l'on part pour 6 mois au Japon et qu'on ne veut pas se trimballer 17 bouquins...

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  3. @ Manuel : eh oui !

    @ Bou : Cela mérite-t-il de commercialiser cet objet ?

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