mardi 9 mars 2010

Le bar alternatif!


A mon grand étonnement, lorsque je suis arrivé à Genève et ai commencé à échanger avec les autochtones, j'ai vite appris l'existence de petits bars très conviviaux.
Prix très abordables, ambiance relax, odeur de cannabis, musique intéressante, j'aime beaucoup.
Certains jouent aux dames, la plupart discutent autour d'une bière et il faut être sympatique avec le barman, car en général, c'est un peu chez lui et il peut t'envoyer chier.
L'explication que m'ont donnée mes potes locaux, c'est que ces bars existent sous forme d'association, n'ont donc pas de but lucratif à proprement dit, et les lois s'appliquant à un bar ne s'y appliquent pas.
Je ne mettrais pas ma main à couper sur l'exactitude de ces informations, mais l'idée est attrayante.
Une bande de voisins potes qui récupèrent le local au sous-sol de leur immeuble et en font un bar pour potes.
Pas d'entrée visible, pas de publicité, pas de carte, celui qui ne connait pas n'y va pas.
Je ne sais pas si ce type d'établissement serait légalement envisageable en France, je suppose que la vente d'alcool risque de poser problèmes et sans alcool, un bar n'est pas un bar...
En tout cas ce genre d'initiatives devrait se multiplier, pour nous permettre de picoler pas cher, libérés de la "trendy" clientèle habituelle, et également nous autoriser la clope ou autre chose de plus exotique (les suisses acceptent l'exotisme...).
Avec toutes les règlementations en vigueur dans nos beaux pays sur-développés, malheureusement ce type d'activité ne répondant pas au critères sanitaires, ne visant rien d'autre qu'une ambiance agréable pour des gens simples, devient de plus en plus difficile à faire survivre et encore plus à mettre en place.
D'après mon pote Bou, Genève fourmillait de ce type de bistrots jusqu'à il y a une dizaine, offrant une alternative au luxe habituel de la ville. Aujourd'hui, on les compte sur les doigts d'une main, malheureusement...
Il m'a même décrit un endroit où l'on pouvait jouer aux jeux vidéos, manger des bombecs et acheter un joint pour 5 Chf...
Le bonheur d'un post ado, jeune (ou moins jeune) adulte...

10 commentaires:

  1. Un bar alternatif, moi, j'aurais plutôt vu ça comme une sorte de poisson torpille : un truc à se prendre des coups de jus entre les nageoires, quoi.

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  2. C'est réservé à des adhérents ?

    Pour une raison économique, ça ne tiendrait pas (amortissement ou location de l'emplacement, salaire...).

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  3. De ce que j'en sais, tout le monde peut venir, pas de salaires, mais du bénévolat et la location doit équivaloir à un studio, ça peut très bien s'amortir... Mais bon je suppute beaucoup, mais je vois que ça existe chez les suisses, c'est que ça doit pouvoir le faire...

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  4. J'ai fait la découverte il y a quelques années d'un club taurin. Local au rez-de-chaussée mais porte opaque, réservé au membres et leurs amis. A l'intérieur, canapés, livres, instrument de musique pour boeufs à volonté, droit de fumer, bonne bière... Tout est permis puisque c'est le local privé d'une association.
    C'était pas trop mon style d'ambiance (manque de pétard) mais comme quoi le concept existe en France.

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  5. Ouais c'est à peu près la même chose, sans le côté "membres". J'ai oublié en effet de dire qu'il y a souvent quelqu'un qui gratte la guitare dans un coin... Pour le pétard, l'avantage de la Suisse, c'est qu'elle le tolère bien plus que la France. :)

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  6. Ouais, faut supputer !

    Et après faut étudier. La SACEM te tombe dessus car il faut payer une taxe (légitime) parce que tu mets de la musique dans un lieu public et ton proprio te tombes dessus car ton local prend de la valeur...

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  7. Je pense que pour que cela marche il faut des aménagements, qui sont peut-être en place chez les suisses. En effet, si le proprio veut tirer la couverture à lui et que tu commences à te faire taxer, ça peut pas le faire.

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  8. Mais je ne vois pas cela comme un lieu public mais un lieu privé..

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  9. Ces lieux étaient à Genève liés au mouvement squat très actif surtout dans les années 80. Malheureusement la crise du logement est restée, mais les squats ont fermés... A lire cet article de 2007 (mais très complet) sur le sujet: http://www.geneveactive.com/?p=379

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  10. Merci beaucoup pour ce lien très intéressant, en effet. Je souhaitais et attendais ton apport sur ce billet... :)

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