lundi 22 mars 2010

Mystérieuse ère Edo...


Goux m'a étonnamment lié dans une chaîne qu'il a lui-même lancée, je peux donc remonter le temps, il veut que je reste à Paris, mais j'ai décidé que ma machine me permettait d'aller où je voulais.
Bon cette histoire m'a fait gamberger un poil, et franchement, après avoir pensé me remplir de drogues et de musique à Woodstock, l'Hérétique m'a fait prendre conscience de la chance de posséder une telle machine et j'ai donc élargi mes options à l'histoire un peu plus ancienne.
J'en suis venu à penser à la période Edo au Japon, s'étalant de 1603 à 1867.
Mes rapides lectures, en essayant d'aller un peu plus loin que Wikipedia, en plus des précieuses informations venant de ma femme m'ont rendu un peu moins ignorant en la matière, un petit peu...
En deux mots, Edo fut une longue période de stabilité, de rigidité sociale, mais également de prospérité culturelle et intellectuelle. Et tout ça sous fond de Sakoku, l'interdiction formelle à tout étranger de poser pied sur le sol japonais, bien souvent sous peine de mort.
Ceux qui veulent en savoir plus connaissent google, je ne vais pas m'amuser à copier/coller des pages d'histoire.
Je trouve que cette époque a quelque chose de vraiment unique, un pays qui ferme ses frontières unilatéralement pour ne piocher que les quelques informations voulues.
Il en découle un retard militaire et probablement scientifique, mais si la Paix est à ce prix, je comprends tout à fait que Tokugagwa Ieyasu et sa descendance aient fait ce choix.
Pour ce qui est de la chaîne, quel bonheur que de me balader dans les rues de Tokyo (Edo), pendant une période de développement de la recherche de plaisir incarnée par l'essor des arts, des Kabukis, de la littérature, de la philosophie, des Geishas et c...
Voir se balader des samurais, observer une société si mystérieuse et différente de la nôtre, formidable!
Sinon, j'ai l'impression que cette période a façonné l'identité japonaise telle qu'on la connait aujourd'hui, en bien comme en mal.
Le fait qu'un pays décide de se fermer au monde et que cela amène la Paix, une plus importante activité culturelle et artistique me donne à réfléchir. C'est aux antipodes de nos convictions modernes.
L'ironie, c'est que les vautours occidentaux, pressant, pour finalement menacer le Japon afin de le sortir de son cocon, ont dû le regretter le siècle suivant...
Une longue époque de Paix suivie d'une période belliqueuse et expansionniste jusqu'à la fin que l'on connait.
Cela veut-il dire que cela est une voie à suivre aujourd'hui, non, absolument pas, les temps sont tout autres, ce n'est pas comparable, mais à l'époque ça a donné quelque chose.
Sacrifier en partie la modernisation pour solidifier les fondations de la société et favoriser l'esprit.
Je schématise beaucoup, perçois les choses de cette manière et suis tout ouvert à une analyse historique plus pointue.

6 commentaires:

  1. Embrasse Kenshin le vagabond de ma part !

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  2. Au fond, vous êtes un Edo-niste...

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  3. J'irai m'asseoir auprès d'une Geisha,une bouteille de Saké devant moi...

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  4. J'admets que, venant d'un grand voyageur, cette ode à l'enfermement sur soi m'étonne. Cependant, je suis totalement d'accord sur la fascination que peut exercer le Japon, quel que soit la période historique par ailleurs.

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  5. Un Nagasaki-Edo de l'époque était au moins aussi aventureux qu'un voyage en Afrique aujourd'hui...
    Maintenant, c'était un enfermement pour mieux évoluer.
    Je préfère une société au sein de laquelle florissent les arts et la culture qu'une société voyageuse mais morne.

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  6. Sur le sujet ou presque, je recommande le film-fresque de Shohei Imamura "Eijanaika" (Pourquoi pas?) qui dépeint la fin de la période Edo et le passage à la Révolution Meiji (ouverture sur l'Occident, industrialisation et fin du système "féodal" à la japonaise).

    Imamura a une vision intéressante sur le sujet. Loin de tout manichéisme, il pose un regard critique sur le déclin du monde des samouraï et des code de l'honneur abstraits dont il se fiche éperdument, mais également sur le monde des marchands, magouilleurs et matérialistes, l'avenir du Japon... Il prend en fait le parti du peuple, des parias, des petites gens emportées par le mouvement de l'histoire.

    Très beau film.
    http://www.sancho-asia.com/articles/eijanaika

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