Il y a de cela quelques jours, j'ai commenté un billet de Luc Mandret sur le travail du dimanche. Le célèbre blogueur modémiste proclamait sa volonté de soutenir le travail durant cette belle journée.
Je voudrais ici revenir sur un argumentaire que j'ai fait chez lui en commentaire. Je te pose une simple question, cher lecteur : à qui profite l'ouverture du dimanche ?
J'avais déjà développé ici les aspects économiques du travail du dimanche : selon cet article, le travail du dimanche ne changeait rien pour l'économie si on déplaçait le jour de congé, et représentait une hausse du temps de travail si on permettait de travailler davantage que les 35 heures (voire les 39 heures vues les lois récentes).
Depuis, j'ai développé une petite argumentation sur les bénéficiaires. Comme le souligne Luc Mandret, de nombreuses activités économiques fonctionnent déjà le dimanche. Il y a déjà certains services publics, mais aussi les cafés et les restaurants, et un grand nombre de petits commerçants. Enfin, les grandes surfaces bénéficient de dérogations sur certains dimanches, et les zones touristiques ont un statut particulier. Apparemment, il n'y a pas de gagnant.
Et pourtant, si ! Je pense ici aux grandes surfaces qui se trouvent en périphérie des grandes villes. Ces grands centres commerciaux sont d'inspiration américaine et s'appuient sur l'automobile. En effet, les villes françaises sont très denses et les lois en vigueur interdisent les grandes constructions en zone urbaine. Donc, les grands centres commerciaux s'installent loin des centres-villes, souvent à l'écart des transports en commun. Sans voiture, impossible de s'y rendre sans grande difficulté. Et même avec la voiture, cela peut être compliqué.
Ces centres commerciaux ont donc un gros défaut : ils sont chronophages. Vus les emplois du temps des salariés aujourd'hui, il est délicat de placer dans une semaine le travail, les enfants, les amis, les loisirs... et les courses qui vont prendre une après-midi entière. Le dimanche pourrait donc permettre de libérer ce temps et de rendre rentable des centres commerciaux en difficulté.
Ce modèle est complètement dépassé : la question de la consommation pétrolière automobile reste posée, ces centres menacent le petit commerce qui est aussi créateur d'activités économiques et ces centres n'offrent pas forcément des prix plus intéressants qu'ailleurs. Il faudrait plutôt viser à la relocalisation des centres commerciaux, en envisageant des surfaces plus petites, que de soutenir des structures dont la conception date des années 1960.
Il n'y a pas que des aspects sociaux dans cette mesure. C'est un vrai débat global de société. Poursuivons-le, bon sang !
Je voudrais ici revenir sur un argumentaire que j'ai fait chez lui en commentaire. Je te pose une simple question, cher lecteur : à qui profite l'ouverture du dimanche ?
J'avais déjà développé ici les aspects économiques du travail du dimanche : selon cet article, le travail du dimanche ne changeait rien pour l'économie si on déplaçait le jour de congé, et représentait une hausse du temps de travail si on permettait de travailler davantage que les 35 heures (voire les 39 heures vues les lois récentes).
Depuis, j'ai développé une petite argumentation sur les bénéficiaires. Comme le souligne Luc Mandret, de nombreuses activités économiques fonctionnent déjà le dimanche. Il y a déjà certains services publics, mais aussi les cafés et les restaurants, et un grand nombre de petits commerçants. Enfin, les grandes surfaces bénéficient de dérogations sur certains dimanches, et les zones touristiques ont un statut particulier. Apparemment, il n'y a pas de gagnant.
Et pourtant, si ! Je pense ici aux grandes surfaces qui se trouvent en périphérie des grandes villes. Ces grands centres commerciaux sont d'inspiration américaine et s'appuient sur l'automobile. En effet, les villes françaises sont très denses et les lois en vigueur interdisent les grandes constructions en zone urbaine. Donc, les grands centres commerciaux s'installent loin des centres-villes, souvent à l'écart des transports en commun. Sans voiture, impossible de s'y rendre sans grande difficulté. Et même avec la voiture, cela peut être compliqué.
Ces centres commerciaux ont donc un gros défaut : ils sont chronophages. Vus les emplois du temps des salariés aujourd'hui, il est délicat de placer dans une semaine le travail, les enfants, les amis, les loisirs... et les courses qui vont prendre une après-midi entière. Le dimanche pourrait donc permettre de libérer ce temps et de rendre rentable des centres commerciaux en difficulté.
Ce modèle est complètement dépassé : la question de la consommation pétrolière automobile reste posée, ces centres menacent le petit commerce qui est aussi créateur d'activités économiques et ces centres n'offrent pas forcément des prix plus intéressants qu'ailleurs. Il faudrait plutôt viser à la relocalisation des centres commerciaux, en envisageant des surfaces plus petites, que de soutenir des structures dont la conception date des années 1960.
Il n'y a pas que des aspects sociaux dans cette mesure. C'est un vrai débat global de société. Poursuivons-le, bon sang !
Au boulot ! C'est dimanche...
RépondreSupprimerCela dit, moyennement d'accord sur ta conclusion : le gain pour les grandes surfaces de banlieue va être grotesque... Elles se feraient concurrence entre elles tout en concurrençant aussi les petits magasins dont elles sont propriétaire en ville. Seuls des mastodontes comme Ikéa ont réellement à y gagner car ils n'ont pas d'équivalent.
@ Nicolas : en fait, je parlais de ceux-là, ceux qu'on appelle des mall aux États-Unis. J'avais dans la tête, en faisant le billet, le grand centre de Val d'Europe. Faut voir ce truc-là une fois, puis ne plus jamais y retourner...
RépondreSupprimermerci pour le soutien,le même en retour !!!!ah ça ira.....
RépondreSupprimer@ Zelast : quel soutien ?
RépondreSupprimerMathieu, tu réfléchis pendant les fêtes, tu devrais boire plus...
RépondreSupprimerJe suis assez d'accord avec toi Mathieu.
Je me pose une question quand je pense au travail dominical.
Qu'est-ce que ça va apporter?
Plus de consommation, plus de pouvoir d'achat, une baisse du chômage?
J'y crois pas, pour ce qui est du confort des consommateurs, je m'en fous.
En gros, je ne vois pas à quoi ça pourrait servir.
@ Manuel : mais tu as la réponse, Manuel. Cela n'apportera rien du tout de positif !
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